band_header

Plateforme d'informations pour les acteurs du médicament en Afrique

Actualités et enjeux de l’écosystème pharmaceutique en Afrique

Ce site utilise des cookies afin d'améliorer la navigation et mesurer la fréquentation. Pour en savoir plus, cliquez ici https://www.leemafrique.org/mentions-legales#cookies

bannière promotionnelle

Sur la photo, de gauche à droite Laurence Peyraut, directrice générale du Leem • Jean-Rosaire Ibara, ministre de la Santé et de la Population du Congo • Yannick Neuder, ministre de la Santé et de l'Accès aux soins de France • Henri Monceau, représentant permanent de l’OIF • Samuel Roger Kamba Mulamba, ministre de la Santé publique, de l’Hygiène et de la Prévention de République démocratique du Congo • Amy Niambo Ndao Fall, directrice médicale, Global Health Unit, Sanofi • Yaye Sophietou Diop, directrice des Partenariats et développement, Speak Up Africa • Amine Tahraoui, ministre de la Santé et de la Protection sociale du Maroc • Tina Kraszkowski Géréral, modératrice.

27èmes Rencontres francophones de la Santé (2025) - Pas de santé sans talents

Un appel à agir ensemble - Édito de Laurence Peyraut, directrice générale du Leem

photo_edito
Laurence Peyraut, Directrice générale du Leem

Nous faisons tous face à la même urgence : attirer, former et retenir les femmes et les hommes qui font vivre nos systèmes de santé.

Il y a des chiffres qui frappent comme un rappel urgent à notre responsabilité collective. 11 millions : c’est le déficit estimé, d’ici 2030, de professionnels de santé dans le monde. Un chiffre qui n’appartient pas à un futur si lointain, qui risque de rapidement devenir notre réalité et qui nous engage tous.

Lors des 27èmes Rencontres francophones de la santé, nous avons partagé cette conviction : pas de santé sans talents. Pas d’accès aux soins, pas d’innovation, pas de souveraineté sanitaire. Derrière chaque soin, chaque traitement, chaque avancée scientifique, il y a des chercheurs, des ingénieurs, des experts en production, des logisticiens, des spécialistes de politiques publiques. Notre secteur pharmaceutique rassemble à lui seul plus de 200 métiers. Quel que soit notre statut (public, privé), qu’on soit au Nord ou au Sud, nous faisons tous face à la même urgence : attirer, former et retenir les femmes et les hommes qui font vivre nos systèmes de santé.

Trois enjeux ont guidé nos échanges. D’abord, la démographie. Partout malheureusement émergent des déserts médicaux. Ils ne sont pas que géographiques : ils sont aussi organisationnels, politiques, sociaux. Pour y répondre, il nous faut inventer de nouvelles formes de partenariats, entre public et privé, entre pays, entre territoires. Ensuite, l’attractivité. Revaloriser les métiers de la santé est bien sûr un impératif. Il ne suffit plus de former, il faut aussi donner envie. Envie d’exercer, de s’installer, de transmettre. Envie, surtout, de contribuer à un bien commun essentiel.

Enfin, la formation. Oui, les compétences techniques sont cruciales. Misons sur des hubs, sur l’harmonisation, sur le numérique. Et les soft skills, ces savoir-être trop souvent négligés, sont tout aussi essentiels pour bâtir des systèmes de santé résilients. Et surtout, misons sur la jeunesse, sur les femmes, sur ceux que l’on n’entend pas assez.

Avec quoi repartons-nous à l’issue de ces Rencontres ? Une idée ? Un partenariat ? Un projet ? Pour ma part, surtout un appel à créer ensemble des solutions. Pour faire en sorte que les patients aient accès, où qu’ils soient dans le monde, aux meilleurs traitements et aux meilleurs soins. Ce n’est qu’en conjuguant nos efforts que nous pourrons répondre à l’urgence. Ensemble.

Laurence Peyraut
Directrice générale du Leem


S.E. Henri Eli MONCEAU, représentant permanent de l’OIF auprès des Nations-Unies à Genève

photo_edito
S.E. Henri Eli MONCEAU, représentant permanent de l’OIF auprès des Nations-Unies à Genève

Avec le Leem, nos vingt sept ans de partenariat innovant traversent les frontières, géographiques et sectorielles… pour aboutir à des mesures permettant de passer du concept à l’action

Pas de santé sans talents. Cette thématique d'envergure, qui rappelle une évidence tout en formulant des recommandations, n'est pas nouvelle. Mais derrière l'évidence, je voudrais cependant rappeler que de nombreuses préoccupations demeurent, autant de gageures dans nombre de pays, et particulièrement dans les pays à faible revenu, y compris ceux qui sont présents parmi nous aujourd'hui.
Vous en conviendrez, le contexte multilatéral difficile que nous traversons ne favorise pas la situation.

La qualité des soins, l'innovation médicale, la résolution des défis sanitaires actuels et futurs dépendent avant tout de femmes et d'hommes compétents, passionnés et engagés.
Ce sont ces personnes qui permettent le fonctionnement adéquat d'un système de santé performant, résilient et humain. D'où, en premier lieu, la place centrale de leur formation.

L'Organisation internationale de la Francophonie se félicite de contribuer dans un partenariat innovant, depuis vingt-sept ans, avec le Leem, à traverser les frontières : à la fois les frontières géographiques mais aussi, comme cela a été rappelé, les frontières sectorielles pour tenter d'avoir une réflexion vraiment transversale et qui permette, en associant à la fois le privé et le public, de tenter d'identifier de nouvelles solutions, des solutions centrées ici sur ces talents et sur les compétences dans le secteur de la santé. Ces échanges contribuent à inspirer la mise en oeuvre efficace de mesures permettant de passer du concept à l'action. Conscients de cette nécessité, l’OIF et l'OMS ont placé la formation et le renforcement des capacités au coeur de leurs accords de coopération. Accords signés en 2021 et déployés depuis lors, s'engageant à agir conjointement dans ce domaine, à travers notamment l'Académie de l'OMS, basée à Lyon. L’OIF et l'Académie ont déjà exploré et mis en oeuvre des pistes de collaboration, dont certaines vont être approfondies dans les mois qui viennent.

Les chefs d'État et de gouvernement de la Francophonie ont encouragé des actions en faveur du renforcement des formations francophones dans le domaine de la Santé, lors du 18e Sommet de la Francophonie, les 4 et 5 octobre dernier à Villers- Cotterêts. Mettre les compétences au coeur des enjeux, c'est d'abord agir pour consolider la formation initiale des acteurs de la santé. C'est cultiver les vocations et c'est aussi, il faut bien le dire, retenir les experts.

La Secrétaire générale de la Francophonie, Madame Louise Mushikiwabo est, chaque année, très attentive à ces Rencontres dont la pertinence n'est plus à prouver.

C'est pourquoi il est plus que jamais nécessaire de faire front, de dialoguer, de s'inspirer des bonnes pratiques les uns des autres. Et c'est à cela que sert cet espace.

S.E. Henri Eli MONCEAU
Représentant permanent de l’OIF auprès des Nations-Unies à Genève


Yannick Neuder, Ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins, France

photo_edito
Yannick Neuder, Ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins, France

Nous avons la responsabilité de bâtir une compétitivité sanitaire équitable qui garantisse l'accès aux soins, sans dépendance subie. Les partenariats avec le secteur privé, avec les entreprises, avec les territoires et les jeunes générations doivent viser cet équilibre.

Je vous remercie de m’avoir convié à cette rencontre. Je tiens à vous préciser que, pour moi, il est important d’être à cette 27e édition des Rencontres francophones de la Santé organisée par le Leem et l’Organisation Internationale de la Francophonie. Ce rendez-vous, qui est devenu quasiment incontournable au fil des années, est un espace privilégié de rencontres, d’échanges, de dialogues, où se retrouvent toutes les parties prenantes de l’Assemblée mondiale, ministres, entreprises, chercheurs, décideurs, issus de notre vaste et riche écosystème de Francophonie internationale. Notre objectif commun est celui de renforcer nos systèmes de santé, de coopérer et d’innover pour mieux lutter notamment contre les pénuries de médicaments et les produits de santé qui fragilisent nos capacités à soigner et menacent notre souveraineté sanitaire.

Cette année, nous portons ensemble une conviction forte, celle qu’il n’y a pas de santé, qu’il n’y a pas d’avenir stratégique pour nos systèmes de santé sans les talents et sans les partenariats public- privé, cela vient d’être rappelé par Laurence. Lire la suite


DÉFIS ET SOLUTIONS
La course aux talents en actions

L’humain au coeur des compétences de santé : au-delà des aspects techniques, comment former, attirer, retenir ces femmes et ces hommes sur qui reposent la qualité des soins, nos capacités de recherche et d’innovation et la pérennité de nos systèmes de santé ? Dans un contexte international instable, la pénurie de personnels soignants a pris la forme d’une épidémie mondiale… À la recherche de leviers d’action communs, ministres de la Santé venus de toute la Francophonie, dirigeants d’entreprises du médicament et d’organisations de santé : des personnes engagées et vibrantes, porteuses de convictions et partageant en toute transparence constats et propositions, entre expériences de leaders majeurs et porte-voix des nouvelles générations…

Retenir sa jeunesse : un défi pour le monde entier !

photo_edito
Yaye Sophietou Diop, Directrice du Partenariat et du Développement de Speak Up Africa

La jeune directrice du partenariat et du développement représente Speak Up Africa, une organisation spécialisée en plaidoyer qui milite pour « un changement équitable et durable vers des sociétés africaines saines et prospères, des systèmes de santé solides et une couverture sanitaire universelle. » Cet ex-« bébé Bac », comme on appelle au Sénégal les élèves précoces, a dû prouver qu’elle avait l’âge requis pour passer l’examen ! Yaye Sophietou Diop revendique l’attachement aux racines : « Je ne pense pas qu’un jeune qui a étudié dans un environnement familier veut partir pour le plaisir de partir. » Mais si elle a pu terminer son cursus dans son pays — alors même que l’État sénégalais lui offrait une bourse pour aller étudier à l’étranger —, c’est, témoignet- elle, « parce que j’ai eu la chance d’entrer dans une école qui m’offrait la formation scientifique que je souhaitais… et qui m’assurait un emploi à la sortie. » Dans une société où la famille fait pression pour que les jeunes « prennent le relais », le choix est souvent vite fait : « Est-ce que j’agis en patriote et reste travailler dans mon pays ou est-ce que je pense aux miens… en les quittant pour trouver une meilleure situation ailleurs ? »

Un environnement de qualité pour renforcer l’attractivité

Pour remédier à ce risque de voir fuir les forces vives, elle pointe des défis structurels à relever. Lire la suite


Personnels infirmiers : en première ligne… et de première nécessité

photo_edito
Pr Yves Coppieters, Ministre de la Santé, de l'Égalité des chances et des Droits des femmes de Wallonie-Bruxelles

Ce phénomène n’épargne pas l’Europe, et fort de son expérience ministérielle au sein de la Fédération Wallonie- Bruxelles, le Pr. Yves Coppieters met l’accent sur l’aspect qui fragilise à ses yeux les systèmes de santé : la pénurie en ressources humaines infirmières et paramédicales. « Il faut travailler spécifiquement sur ces professions puisque c’est là que le bât blesse, sinon notre système de soins de santé va droit dans le mur ! » Il prône la nécessité de redonner du sens et de porter les valeurs à ces métiers de première ligne. À condition de s’en donner les moyens. « Être attractif, c’est bien mais, une fois qu’on a attiré, il faut des formations de qualité. »

Valeur ajoutée… et approche harmonisée

Un travail de coopération internationale sur l’harmonisation des formations est nécessaire. « En Europe, on est passé à quatre ans pour les études d’infirmières. Or, cette quatrième année est une année de stage qui n’est pas valorisée et c’est devenu un frein à l’attractivité du métier… » Il enchaîne sur la nécessité, une fois (bien) formés et en poste, de maintenir l’emploi de ces personnels. « En matière de conditions de travail, on s’intéresse toujours à l’aspect quantitatif, mais l’aspect qualitatif compte. »

Une action spécifique sur les référentiels infirmiers

La Francophonie s’est attelée à cette harmonisation, considérée comme une priorité, en lançant un travail sur les référentiels de compétences des écoles d’infirmières et des écoles paramédicales en Afrique francophone et dans les pays européens. « En termes de réflexion sur les socles de compétences, on y est quasi arrivé… il ne reste plus qu’à trouver des moyens pour la formation ! » continue le Pr Yves Coppieters.


Innovation dans la formation : accélérer les partenariats public-privé

photo_edito
Dr Amy Niambo Ndao Fall, Directrice médicale, Unité de Santé mondiale (Global Health Unit) de Sanofi

« L’industrie pharmaceutique a toujours joué un rôle dans la formation des professionnels de santé, particulièrement dans la formation continue. Que ce soit en partenariat avec les associations professionnelles, les sociétés savantes, dans l’accompagnement de l’organisation de congrès ou les enseignements postuniversitaires qui permettent d’être à la pointe en matière d’actualités de santé », revendique Amy Niambo Ndao Fall, directrice médicale de l’Unité de Santé mondiale de Sanofi. Une entité à but non lucratif, autonome et durable, créée en 2021 par le laboratoire et qui a pour vocation de renforcer son impact sociétal et d’ancrer son engagement mondial sur le terrain.

Car si le premier pilier de cette Unité, son coeur de métier, reste l’accès, à des prix abordables, à des médicaments de qualité — 30 molécules dans 40 pays — « Nous avons compris que le médicament ne suffisait pas à faire la différence au niveau de nos systèmes de santé. »

Le deuxième pilier, le renforcement des systèmes, identifié après enquêtes comme un « besoin non satisfait », s’appuie fortement sur la formation. L’investissement durable par excellence : « une fois qu’on est formé, on garde ses connaissances », sourit Amy.

Le troisième pilier consiste en un fonds d’impact social qui accompagne des startups proposant des solutions de santé innovantes, inclusives, avec un modèle de financement pérenne. Lire la suite


Former à l’excellence même à distance

photo_edito
Pr Serge Resnikoff, Président de la Fondation Théa

Le Pr Serge Resnikoff souligne l’avantage considérable que constitue l’arrivée de tous les nouveaux outils, avec une offre très importante de formations en ligne, y compris en français, ce qui est assez récent… et très positif.

Mais il émet une réserve : « La Fondation Théa, impliquée dans ce domaine depuis de longues années, a appris à naviguer dans des eaux qui ne sont pas si simples. Ces outils, les utilisateurs doivent se les approprier. » Il souligne que ce qui est vrai pour les apprenants, l’est encore plus pour les enseignants qui ont eu, il l’a souvent constaté, une impression de dépossession. Alors que ce sont eux qui sont toujours en charge, qui tiennent la barre de la formation dans sa globalité. « Voir arriver des outils fabriqués ailleurs, excellents mais ne correspondant pas forcément à leur façon d’enseigner, a été un défi que l’on a pu finalement contourner. »

La collaboration public-privé — grâce en particulier au tissu de relation très fort entre laboratoires et professionnels de la santé — a permis que les enseignants s’approprient ces outils, y contribuent et les fassent utiliser par leurs étudiants.

Simulation et télé-expertise : les avancées les plus sophistiquées dans les territoires les plus reculés

En ce qui concerne la simulation en chirurgie, l’avantage en termes de sécurité pour les patients n’est plus à démontrer. Le Pr Serge Resnikoff déplore juste que l’on oublie parfois, à côté des chirurgiens, les personnels paramédicaux, tout l’environnement du bloc, qui mérite autant d’attention. Lire la suite


Une priorité pour le Maroc : inverser la tendance migratoire d’ici 2030

photo_edito
Amine Tahraoui, Ministre de la Santé et de la Protection Sociale du Royaume du Maroc

À la veille de la signature d’une résolution portée avec les Philippines, qui projette le Maroc à l’horizon 2030 dans sa lutte contre le phénomène massif de pénurie de personnels à travers un certain nombre de plans d’action où la formation est centrale, Amine Tahraoui, ministre de la Santé et de la Protection sociale, déplore un paradoxe. « Nous investissons énormément dans la construction d’infrastructures, nouvelles facultés et instituts, dans des partenariats public-privé avec des fondations de recherche… Or, plus on fait cela, plus on fait face à ce phénomène de fuite des cerveaux. Nous avons le sentiment d’être dans une course pour répondre à nos propres besoins, qui est freinée par une fuite que nous ne contrôlons pas… et à laquelle il faudrait répondre par des actions structurelles de longue durée, notamment le relèvement du système de santé. »

Le ministre essaie d’analyser les raisons de cette migration. Qu’un professionnel ne se projette pas dans le système de santé local, n’y voie pas un environnement propice à l’exercice de son métier, il trouve cela « concevable ». Sa réponse ? Investir dans des hôpitaux, des centres de santé de qualité, en améliorant les niveaux de rémunération et la valorisation des professionnels…

Un air de déjà vu…

En revanche, l’attrait de plus en plus important d’autres pays qui ont besoin de combler leurs besoins, évoque pour Amine Tahraoui les mouvements de migration massifs des ingénieurs dans les années 2000. Une tendance inversée aujourd’hui grâce au développement de l’économie et de la formation, non seulement de Marocains, mais aussi de personnes d’autres pays. Un phénomène de retour de ces forces vives, pour entreprendre ou réintégrer des entreprises qui leur offrent aujourd’hui des conditions similaires à celles des autres pays, qui est aussi une piste d’espoir. Lire la suite


L’appel tunisien à une coopération transparente et responsable

photo_edito
Pr Mustapha Ferjani, Ministre de la Santé de Tunisie

« La Tunisie, connue pour la qualité de son enseignement médical et paramédical, fait face à un défi de taille : près d’un quart de nos médecins exercent à l’étranger, souvent dans des spécialités rares, souvent dans des régions dépourvues, alors qu’ils s’étaient engagés à servir leur pays… », s’insurge le ministre.

Les causes (surcharge de travail, manque d’équipements, reconnaissance insuffisante, déséquilibre entre les territoires) sont identifiées, malgré les efforts accomplis et le fait que beaucoup d’hôpitaux du sud ou de l’ouest sont devenus des centres universitaires très bien équipés. Sans oublier des actions au niveau de la formation à l’étranger, des centres de simulation créés un peu partout avec l’aide de l’Union européenne, au niveau des écoles d’infirmières ou de médecins, des réformes d’ampleur et des encouragements financiers : « Il y a des primes pour ceux qui travaillent dans les zones de l’intérieur et des primes de garde : les spécialistes des zones types A et B… gagnent deux fois le salaire d’un ministre ! », sourit Mustapha Ferjani.

Le plateau technique s’enrichit progressivement partout, même dans les régions, d’équipements de pointe, de télémédecine, de télé-thrombolyse, de plateformes de prise en charge de l’infarctus de myocarde, de salles de cathétérisme.

Pour une solidarité francophone renouvelée

Je me dois d’évoquer une problématique sensible et de façon franche. De nombreux jeunes spécialistes se sont engagés par écrit pour servir leur région d’affectation pour une durée équivalente à leur formation, dans un esprit de responsabilité nationale. Hélas, près de la moitié de ces engagements ne sont pas honorés, du fait de recrutement direct par certains pays partenaires, sans consultation préalable de nos autorités sanitaires. » Lire la suite


Une pénurie dénoncée… mais pas assez de données

photo_edito
Pr Jean- Rosaire Ibara, Ministre de la Santé et de la Population du Congo

Le ministre salue l’initiative de l’OIF et du Leem, « ces Rencontres, devenues un véritable rendez-vous du donner et du recevoir pour les États ayant en partage la langue française. C'est la branche santé qui manquait : on avait l'impression que la Francophonie ne parlait que de littérature. »

Jean-Rosaire Ibara rappelle que les données sur les ressources humaines sont limitées et ne renseignent pas précisément sur la disponibilité du personnel. En Afrique, où l’État investit dans la gratuité jusqu’à l’enseignement supérieur, on assiste dès la fin de la formation à une fuite massive des cerveaux : salaires dérisoires, équipements obsolètes, manque d’assistance aux chercheurs, absence de politiques de formation continue… les carences sont connues.

En dehors des médecins et infirmiers, le ministre estime les autres corps de métiers largement sous-estimés : ingénieurs, nutritionnistes, épidémiologistes, logisticiens, économistes, gestionnaires de santé. « Il nous faut des données réelles sur notre système de santé afin de définir des orientations adaptées, efficientes et résilientes. »

L’assurance maladie, seule solution au long cours

Développement des infrastructures, chaînes d’approvisionnement des médicaments et dispositifs de soins, des nouvelles technologies en sciences de la santé, développement des compétences dans les soins, dans la formation et dans la recherche. Cela passe par la mise en oeuvre d’une politique d’assurance maladie qui seule « augmente les dépenses de santé des ménages, attire les investissements et la participation du secteur privé, et améliore l’offre de soins. » Lire la suite



Actions du Leem

photo_edito
Vincent Bocart, Laurence Peyraut, Laurent Gainza

Vincent Bocart, Directeur de l’Engagement du Leem

Dans les missions du Leem, un point absolument majeur est sa capacité à fédérer les entreprises du médicament et les autres acteurs du système de santé, afin de proposer aux patients un meilleur accès aux soins.

C’est avec cet objectif que la direction de l’Engagement a été créée. Elle doit être un porte-voix qui puisse aider les entreprises du médicament à s'exprimer d'une seule voix auprès d’une diversité de parties prenantes.
L'important pour nous est de proposer des positions, des contenus et des dialogues qui aient suffisamment d'impact pour faire avancer dans la bonne direction notre système de santé — qu'il soit français, européen ou international. Nos priorités concernent les enjeux de souveraineté sanitaire, de soutenabilité économique et de responsabilité sociétale.
C'est d'autant plus vrai dans le contexte actuel d’un monde très instable, où le besoin de coopération et de solutions communes est absolument essentiel. Si ces Rencontres sont un événement ancré et ancien, il reste d'actualité et plus que jamais essentiel pour échanger et afficher une unité.
Le besoin de dialogue est énorme et peut-être encore plus cette année, compte tenu du contexte international et du sujet abordé, absolument majeur, du déficit immense estimé à 11 millions de soignants à l’horizon 2030. Le monde entier en fait le constat, il est crucial que les pays francophones se concertent pour trouver des solutions ensemble.
Ce qui m’a beaucoup intéressé, ce sont les solutions proposées par certains pays comme le parcours plurinational dont parlait le ministre ivoirien, en assumant le fait que les soignants pouvaient passer par différents pays… ou l’exemple donné par le ministre marocain pour faire revenir ses soignants…
C’est ce qui fait à la fois la singularité et l’exemplarité de cet événement vraiment à part dans le calendrier international. Et ce qui en fait aussi son intérêt. Pour nous, c'est vraiment un événement majeur auquel on pourrait imaginer un prolongement au cours de l'année. C'est peut-être ce qui manque un peu pour l'instant.
Il répond à cette nécessité plus que jamais vitale de collaborer, de davantage se parler et de mieux comprendre les besoins des uns et des autres afin de trouver des solutions en commun. On a notamment évoqué l’idée de mise en relation de mentorat entre professionnels de santé. Il y a vraiment des choses à faire. C'est là où la direction de l'Engagement prend pleinement son rôle.


Laurent GAINZA, Directeur des Affaires publiques du Leem

photo_edito
Laurent GAINZA, Directeur des Affaires publiques du Leem

Nous avions choisi l'an dernier d'axer les 26èmes Rencontres sur le thème des approches innovantes en santé, tant il nous apparaissait que chaque pays, en fonction de ses besoins et contraintes particulières, se devait d’imaginer des solutions pour relever les défis qui se posent en termes d'accès aux soins et de systèmes de santé.

Cette année, il nous a semblé que le thème des talents et des compétences en santé était le nouveau défi qui s’impose à un nombre croissant de pays partout dans le monde. Par ce biais, il s’agit d’adresser deux enjeux. Tout d’abord, le tarissement des soignants, des experts, des logisticiens en santé, voire des métiers engagés sur la production pharmaceutique. Mais également, le volet de valorisation de la matière grise, de l'intelligence et de la créativité des chercheurs de l'espace francophone.
C'est un débat d’ampleur en Europe, et notamment en France, dans le cadre de ce que l'on appelle la désertification médicale. Ça l’est également sur le continent africain. Nous l’avons constaté lors de nos déplacements dans les pays d'Afrique et nous en avons eu la confirmation aujourd’hui : toutes les personnalités et nationalités représentées partagent cette problématique.
On nous a parlé, lors de notre rencontre avec l'association Speak Up Africa à Dakar, de ce concours sur l'innovation en santé organisé avec l’IFPMA et qui en fait comptait très peu de candidatures de jeunes chercheurs de l'espace africain francophone. Sans doute la barrière de la langue, puisque les dossiers sont soutenus en anglais, empêchait-elle des gens extrêmement brillants de se présenter…
C’est quelque chose qui m’interpelle tout particulièrement. Le sujet de la langue est en effet central. On sait que l'anglais est la langue véhiculaire mondiale et notamment dans le champ des sciences, mais il est anormal que de jeunes chercheurs s'autocensurent, ou se sentent effectivement dans l’incapacité de briller sur la scène internationale au travers de ce type de concours.
Je retiens aussi de cette édition la volonté, partagée par l'ensemble des intervenants, que ces Rencontres ne soient pas juste un événement annuel, même si ces échanges sont souvent très sincères et très structurants, mais qu’elles puissent déboucher sur des engagements communs à essayer d'avancer sur les problématiques abordées.
Et de ce point de vue-là, cette 27ème édition marque à mon sens un tournant, parce que l'on a pu effectivement exprimer une volonté assez collective de prendre date pour tenter de coconstruire sur ces sujets dans un esprit de coopération public-privé qui me semble essentiel.


Le compte rendu est disponible. Au sommaire :

« Nous faisons tous face à la même urgence : attirer, former et retenir les femmes et les hommes qui font vivre nos systèmes de santé » - Édito de Laurence Peyraut, directrice générale du Leem

« Avec le Leem, nos vingt sept ans de partenariat innovant traversent les frontières, géographiques et sectorielles… pour aboutir à des mesures permettant de passer du concept à l’action » - Édito de S.E. Henri Eli Monceau, représentant permanent de l’OIF auprès des Nations-Unies à Genève

« Nous avons la responsabilité de bâtir une compétitivité sanitaire équitable qui garantisse l'accès aux soins, sans dépendance subie. Les partenariats avec le secteur privé, avec les entreprises, avec les territoires et les jeunes générations doivent viser cet équilibre » - Yannick Neuder, Ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins, France

DÉFIS ET SOLUTIONS La course aux talents en actions

3 pistes d'avenir

L’appel à la confiance des politiques - Des ailes pour porter les projets

« Les actions du Leem » - Éditos de Vincent Bocart, Directeur de l’Engagement du Leem et Laurent Gainza, directeur des Affaires publiques du Leem.


vig_rencontres_2025
Consulter la synthèse 2025 - Pas de santé sans talents - Genève - 18 mai 2025

26ème Rencontre francophone de la Santé (2024)

photo_edito
26ème édition des Rencontres Francophones de la Santé - 26 mai 2024, Genève - Crédit photo : OIF

Des approches innovantes au service de la santé

L'innovation en actions

photo_edito
Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé du Bénin

« L'innovation, c'est faire les choses différemment… Et en matière de santé publique, on ne fera rien sans innovation ! » Ce cri du cœur de Philippe Duneton, directeur exécutif d'Unitaid, donne le ton des échanges passionnants de ce cru 2024 des Rencontres francophones de la Santé. À travers un partage d'expériences très concrètes, les personnalités de premier plan participant à cette 26e édition, ministres, industriels, bailleurs, acteurs de terrain, ont tous montré leur mobilisation pour une innovation globale. Il s'agit d'accompagner les révolutions thérapeutiques et technologiques en repensant le « paradigme obsolète » évoqué par Michel Sidibé, pour une véritable rénovation des écosystèmes de soins.

L’accessibilité financière, clé de la Couverture sanitaire universelle

Assurer une couverture sanitaire universelle

Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé du Bénin, est en première ligne du combat pour l'accès des populations à une couverture sanitaire universelle. Mais, il le souligne en préambule : « Les questions d'accessibilité financière aux services de soins sont cruciales. Sans cet accès, parler de couverture sanitaire universelle, même si on a les équipements, les infrastructures, les ressources humaines, et même si on installe des systèmes d'assurance qualité des soins… ce n'est qu'un pis-aller ! ».

C'est dans cet objectif que le gouvernement béninois a engagé il y a huit ans une série de réformes et mis en place le RAMU, Régime d'assurance-maladie universelle. Il existait déjà une prise en charge gratuite, notamment pour le paludisme et les accouchements par césarienne, mais pas pour l'ensemble des maladies. « Nous avons donc créé l'Assurance pour le Renforcement du Capital Humain (ARCH), qui comporte un volet assurance-maladie ».

Un retour d'expérience qui fait écho à la redynamisation du système de santé au Gabon. Son ministre de la Santé et des Affaires sociales, Adrien Mougougou, revendique le renforcement de sa gouvernance. « L'expérience de la pandémie de Covid-19 nous a instruits. Dès notre arrivée au pouvoir, le 30 août dernier, nous avons pensé que, sur le plan de la gouvernance, il fallait mettre en place les bases d'une politique nationale de santé ».

Résultat : un Plan national de développement sanitaire, programmé sur 2024 à 2038, divisé en deux périodes quinquennales. Toutes les stratégies (prise en charge des patients, recherche et innovation, formation…) se déclinent selon l'approche “Une seule santé”.

photo_edito
Adrien Mougougou, ministre de la Santé et des Affaires sociales du Gabon

« La Caisse nationale de garantie sociale existe au Gabon depuis une dizaine d'années, mais nous avons mis en place un certain nombre d'améliorations. Elle couvre une partie de la population, notamment les femmes enceintes dès les consultations prénatales, mais aussi les insuffisants rénaux (avec une prise en charge à 100 % des dialyses), certains cancers et un bon nombre d'autres pathologies. Et là, il y a une prise en charge par l'assurance-maladie de 90 % de cette population, avec tout de même un ticket modérateur de 10 % ».

LA LUTTE CONTRE LE GASPILLAGE DE MÉDICAMENTS DANS LES HÔPITAUX AU GABON

Dans les pharmacies hospitalières, les patients ont désormais droit à une dispensation nominative journalière. Auparavant, lorsqu’ils avaient des prescriptions, les malades hospitalisés devaient s’approvisionner à l’extérieur de l’hôpital, ce qui générait une grosse déperdition en médicaments… À l’hôpital, tout se fait à l’unité. Si un patient souffre d’une hypertension artérielle, on ne lui facture au jour le jour que l’ampoule qui lui est administrée. Jusqu’à sa sortie, où le patient se verra prescrire un traitement par voie orale (Per Os) qu’il ira acheter en officine.

Lire la suite


David Atchoarena, directeur exécutif de l’Académie de l’OMS

photo_edito
David Atchoarena, directeur exécutif de l’Académie de l’OMS

Nous allons ouvrir gratuitement à l’ensemble des personnels de santé l’accès aux formations disponibles sur la plateforme développée par l’OMS.

Ces Rencontres francophones de la Santé sont une occasion précieuse pour présenter les avancées dans la mise en place de l'Académie de l'OMS, un projet centré autour de l'innovation.

Innovation dans la conception d'une formation centrée sur les compétences.
Innovation dans l'organisation et la diffusion des formations qui vont s'appuyer sur une plateforme en ligne.
Innovation dans l'accompagnement des apprenants pour leur permettre de développer de véritables parcours qui vont combiner formations en ligne et sur place, soit à Lyon, qui abrite l'Académie de l'OMS — merci à la France d'avoir mis à la disposition de l'OMS un magnifique bâtiment — mais aussi dans les pays.

Nous allons également développer un cadre de référentiels en ligne pour valider les formations dispensées. C'est un élément important pour assurer la qualité, mais aussi une incitation à se former auprès des agents de santé partout dans le monde. Lire la suite


Laurent GAINZA, Directeur des Affaires publiques et internationales du Leem

photo_edito
Laurent GAINZA, Directeur des Affaires publiques et internationales du Leem

Les Rencontres francophones de la Santé s'inscrivent dans la stratégie internationale du Leem qui, en tant que grande organisation professionnelle d'un grand pays comme la France, mène effectivement des actions depuis très longtemps dans le champ international, à la fois pour promouvoir le médicament de qualité, pour aider les pays émergents à avancer dans l'élaboration de leur appareil d'évaluation du médicament et aussi pour inscrire notre action dans les stratégies mondiales de santé.

Cette réunion présente un intérêt fondamental pour nous. D'abord pour une raison toute simple : elle se déroule en français. C'est tout le sens de notre partenariat avec l'Organisation internationale de la Francophonie. Il y a beaucoup de ministres dans le monde pour qui le français est la langue maternelle ou la langue officielle, qui sont évidemment plus à l'aise pour échanger dans cette langue véhiculaire qui reste très importante aujourd'hui. Lire la suite


Michel Sidibé, envoyé spécial de l’Union africaine pour l’Agence Africaine du Médicament (AMA)

photo_edito
Michel Sidibé, envoyé spécial de l’Union africaine pour l’Agence Africaine du Médicament (AMA)

Cette réunion n’est plus une plateforme de rencontres, c’est devenu une institution. Une institution qui nous permet, chaque année, de rebondir sur les questions clés qui nous interpellent au niveau global, mais nous incite aussi à transformer nos approches pour que les États et le secteur privé, les gouvernements, tous ceux qui sont réunis dans cette salle, travaillent ensemble dans une certaine harmonie.

Ce débat va beaucoup plus loin qu'un problème de santé publique. Laurence Peyraut l'a affirmé, c'est un problème d'équité, de redistribution des opportunités qui existent au Nord… mais ne se retrouvent pas au Sud. Nous parlons aussi, qu'on le veuille oui ou non, de questions commerciales, lorsque nous parlons de régulation, et aussi de sécurité sanitaire.
Sur ce continent, pratiquement 99 % des vaccins et 80 à 85 % des médicaments sont importés. Dans la plupart des pays, circulent entre 40 % et 45 % de faux médicaments ou de médicaments contrefaits, responsables chaque année de plus de 400 000 décès. Mais ce qui est tout aussi attristant, c'est que cela alimente un marché noir de plus de 200 milliards de dollars, avec un impact énorme sur les économies des pays d'Afrique. Lire la suite


S.E. Henri Eli MONCEAU, représentant permanent de l’OIF auprès des Nations-Unies à Genève

photo_edito
S.E. Henri Eli MONCEAU, représentant permanent de l’OIF auprès des Nations-Unies à Genève

C’est un grand plaisir de continuer cette collaboration de plus d'un quart de siècle avec le Leem, pour cette Rencontre, quasiment la seule en français, mais aussi vecteur de coopération extrêmement concret. Il y a deux types de multilatéralisme. Il y a celui que l'on voit à la télévision, qui fait l'objet de grands débats — et souvent de crises, d'ailleurs.

Et il y a le multilatéralisme de coopération, porté en santé par les Agences basées à Genève, l'OMS bien sûr, l'Onusida, Gavi, Unitaid, le Fonds mondial... Cette coopération est basée sur la confiance, sur la rencontre entre des femmes et des hommes qui, dès le lendemain de la seconde guerre mondiale et après les indépendances, à travers ce système élargi, se sont attachés à créer des liens très forts qui permettent la construction d'écosystèmes. Lire la suite


La puissance d'agir ensemble - Édito de Laurence Peyraut, directrice générale du Leem

photo_edito
Laurence Peyraut, Directrice générale du Leem

C’est la toute première fois que j’ai eu le privilège d’ouvrir ces Rencontres francophones de la Santé, en tant que directrice générale du Leem et au côté d’Henri Monceau, ambassadeur de la Francophonie à Genève. Cette 26ème édition d’un événement qui réunit les plus éminents acteurs des politiques publiques de santé des pays francophones, incarne notre conviction que la santé est un droit fondamental et que l’accès aux soins de qualité doit être garanti à chacun, où qu’il se trouve dans le monde. Un objectif difficile à tenir, tant pour les autorités sanitaires que pour les personnels et les entreprises engagées dans la santé. Notre responsabilité commune est de trouver ensemble des voies de passage.

J’ai toujours défendu avec ferveur la diversité culturelle, géographique… et la place des femmes en entreprise et dans nos sociétés. Nous sommes tous conscients des défis en matière d’inégalités d’accès aux soins devant les menaces sanitaires mondiales. Trouver des solutions durables et efficaces nous oblige à la créativité – d’où le choix du thème retenu cette année. Innover impose d’anticiper, la Covid-19 l’a prouvé. Lire la suite

Le compte rendu est disponible. Au sommaire :

« 70 % des décès dus au cancer dans le monde le sont aujourd’hui dans les pays en développement. Nous avons une responsabilité à faire en sorte que ce chiffre baisse. » - Édito de Laurence Peyraut, directrice générale du Leem

« On a besoin de cet écosystème, de cette capacité pour les acteurs à, ensemble, avancer. Et c’est ce qui se passe ici, dans cette salle, depuis vingt-six ans ! » - Édito de S.E. Henri Eli Monceau, représentant permanent de l’OIF auprès des Nations-Unies à Genève

« Nous sommes impatients de travailler avec l’OIF et le Leem pour atteindre notre objectif commun d’un monde plus sain, plus sûr et plus juste, pour tous. » - Édito de Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)

« On ne peut plus se contenter de financer les réponses, il faut financer la prévention. On est dans la réaction, il est urgent de passer à l’action ! » - Édito de Michel Sidibé, envoyé spécial de l’Union africaine pour l’Agence Africaine du Médicament (AMA)

« Nous allons ouvrir gratuitement à l’ensemble des personnels de santé l’accès aux formations disponibles sur la plateforme développée par l’OMS. » - Édito de David Atchoarena, directeur exécutif de l’Académie de l’OMS

« Nous ne voulons pas que la prochaine pandémie vienne d’Afrique… parce qu’une épidémie qui n’aura pas été notifiée à temps n’aura pas été prise en charge ! » - Édito de Jean Kaseya, directeur général du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies CDC Afrique

« Les actions du Leem » - Édito de Laurent Gainza, directeur des Affaires publiques et internationales du Leem

Dossier : l'innovation en actions

« L’innovation, c’est faire les choses différemment… Et en matière de santé publique, on ne fera rien sans innovation ! » - Ce cri du coeur de Philippe Duneton, directeur exécutif d’Unitaid, donne le ton des échanges passionnants de ce cru 2024 des Rencontres francophones de la Santé. À travers un partage d’expériences très concrètes, les personnalités de premier plan participant à cette 26e édition, ministres, industriels, bailleurs, acteurs de terrain, ont tous montré leur mobilisation pour une innovation globale. Il s’agit d’accompagner les révolutions thérapeutiques et technologiques en repensant le « paradigme obsolète » évoqué par Michel Sidibé, pour une véritable rénovation des écosystèmes de soins.

A lire aussi : Des Rencontres francophones de la Santé sous le signe de l’innovation - Cet article a été reproduit en intégralité avec l'aimable autorisation de Pharmaceutiques


vig_rencontres_2024
Consulter la synthèse 2024 - l'innovation en actions - Genève - 26 mai 2024

Témoignages - Que représentent pour vous les Rencontres Francophones de la Santé du Leem et de l'OIF ?

vig_video1
Oumar DIOUHÉ BAH - Ministre de la Santé et de l'Hygiène Publique de Guinée
vig_video2
Pierre SOMSE - Ministre de la Santé et de la Population de la République Centrafricaine
vig_video3
Ibrahima SY - Ministre de la Santé et de l'Action sociale du Sénégal
vig_video4
Vanny KOY - Secrétaire d'État à la Santé du Cambodge
vig_video5
Nora BERRA - Ancienne Secrétaire d'État chargée de la Santé en France
vig_video6
David ATCHOARENA - Directeur exécutif de l'Académie de l'OMS
vig_video7
S.E. Henri Eli MONCEAU - Représentant permanent de l’OIF auprès des Nations-Unies à Genève
vig_video8
Laurence PEYRAUT - Directrice générale du Leem
vig_video9
Laurent Gainza - Directeur des Affaires Publiques du Leem

25ème Rencontre francophone de la Santé (2023)

Renforcer les systèmes de santé : de l'urgence à la confiance

photo_edito
Laurent GAINZA, Directeur des Affaires publiques, Leem

Ces Rencontres francophones de la Santé à Genève sont devenues un événement incontournable, en amont de l'Assemblée mondiale de la santé. Nous avions envie de marquer le coup pour cette 25ème édition et, dans le même temps, nous avions à cœur d'essayer de nous renouveler dans les thématiques soumises au débat et ce en lien, évidemment, avec l'Organisation internationale de la francophonie.

Je pense que, cette année encore, nous avons réussi à susciter des échanges engagés et sincères autour de cette notion d'urgence qui a été le régime sous lequel nous avons vécu ces trois dernières années du fait de la crise de la pandémie de COVID-19 et du rétablissement de la confiance, sans laquelle rien de durable ne se construit.

Cette crise a vu apparaître la montée d'un sentiment de défiance de la part de certaines populations, à l'égard des politiques sanitaires, de la parole scientifique mais aussi autour de la coopération entre public et privé et de notre capacité à affronter ensemble ces défis sanitaires d'ampleur mondiale. C'est pourquoi il nous semblait important de pouvoir mettre cette question au centre du débat.

J'ai notamment été sensible aux témoignages du président de l'Union africaine et du ministre de la Santé de République démocratique du Congo sur ce que ces mouvements de défiance à l'égard des décisions des autorités sanitaires, du corps médical et des vaccins avaient pu susciter en termes de perte de chance pour les populations. Cela démontre qu'au-delà de la “science dure” et c'est un point qui a été soulevé par le Pr Jérôme Salomon il est aussi nécessaire d'investir dans les sciences humaines, afin de mieux comprendre les mécanismes qui forgent les croyances, la confiance, la défiance, l'adhésion et de faire davantage de pédagogie.

Il est crucial aussi de prendre à bras le corps la question des réseaux sociaux, qui sont des outils extrêmement puissants pour susciter l'adhésion ou le rejet des populations à des politiques de santé. Cela représente un enjeu énorme de communication, quasiment en temps réel, à faire au niveau mondial auprès de l'ensemble des soignants, des communautés scientifiques, sur tout ce que l'on peut apprendre de ces pandémies et des meilleurs moyens de les prévenir et de les traiter.

Nous avons eu énormément de témoignages autour de ces sujets, et j'ai trouvé que les responsables institutionnels, les industriels, les ministres qui se sont exprimés l'ont fait avec beaucoup de sincérité.

Et j'ai vraiment le sentiment que cette manifestation que nous organisons avec l'OIF depuis vingt-cinq ans a trouvé sa place dans le paysage, et qu'il est aujourd'hui indispensable d'organiser ces échanges, ces débats entre acteurs publics et acteurs privés, parce que les enjeux de santé sont aujourd'hui tellement stratégiques, et que nous sommes tous une partie de la solution.

Laurent GAINZA
Directeur des Affaires publiques, Leem

Le compte rendu est disponible. Au sommaire :

vig_rencontres_2023
Renforcer les systèmes de santé : de l'urgence à la confiance - Genève - 21 mai 2023

Introduction - Agence Africaine du médicament : Accélérer l'accès, réduire la fragmentation par Michel Sidibé, Envoyé spécial de l'Union africaine pour l'Agence africaine du médicament.

Introduction - Union Africaine par Son Excellence M. Azali ASSOUMANI, Président de l'Union africaine. Président de l'Union des Comores.

Sénégal : Engagement de terrain multisectoriel et multidisciplinaire par Dr Marie Khemesse NGOM NDIAYE, Ministre de la Santé et de l'Action sociale du Sénégal.

RDC : Volonté politique, la clé pour tout restructurer par Dr Samuel Roger KAMBA MULANDA, Ministre de la Santé publique de la République démocratique du Congo.

Liban : S'en sortir par le haut par Dr Firas ABIAD, Ministre de la Santé publique du Liban.

OMS : Solidarité mondiale et soutenabilité vers l'équité universelle par Dr Jérôme SALOMON, Sous-directeur général pour la couverture sanitaire universelle et les maladies transmissibles et non transmissibles, Organisation mondiale de la Santé.

Merck KGaA - L'Afrique futur lieu géostratégique de la recherche clinique par Dr Karim BENDHAOU, Président du Directoire Afrique, Merck KGaA.

Roche - Des recherches cliniques équitables par Maturin TCHOUMI, Directeur Afrique, Roche Pharma international.


vig_rencontres_2023
Consulter la synthèse 2023 - Renforcer les systèmes de santé : de l'urgence à la confiance - Genève - 21 mai 2023

24ème Rencontre francophone de la Santé (2022)

Hésitation vaccinale et préparation aux futures pandémies - Les rencontres francophones du leem - Genève 22 mai 2022

photo_edito
Georges NAKSEU, Représentant permanent de l'OIF auprès des Nations-Unies à Genève

C'est un réel plaisir de renouer avec les réunions en présentiel. Les efforts internationaux auxquels la Francophonie a activement apporté sa part ont permis de commencer, comme vous le constatez, à inverser la tendance forte de cette crise, ême si, nous le savons tous, la pandémie est encore loin d'être terminée.

C'est ce qui justifie la tenue de cette concertation francophone sur l'hésitation vaccinale et la préparation aux futures pandémies, Rencontre que vous avez rendu possible grâce à votre participation. Permettez-moi d'exprimer au nom de l'OIF toute notre gratitude pour votre disponibilité, malgré votre agenda très chargé. Je tiens également à saluer le dynamisme et le professionnalisme du Leem, ainsi que le partenariat de longue date qui nous lie et qui permet, chaque année, d'offrir un espace de concertation aux acteurs francophones de très haut niveau sur des sujets d'actualité et d'intérêt dans le domaine de la santé publique.

La Francophonie — et, au premier rang, sa Secrétaire générale — s'est engagée aux côtés de l'Organisation Mondiale de la Santé et d'autres partenaires internationaux, dès les premières heures de la pandémie, en faveur d'un accès équitable aux outils de traitement et de prévention de la Covid-19, dont notamment les vaccins.

Cet engagement s'est notamment matérialisé à travers la signature avec l'OMS en 2021 d'un mémorandum d'entente et d'un accord de coopération, l'organisation d'une conversation francophone de très haut niveau sur l'accès équitable aux vaccins anti-Covid-19, mais également par la signature par la Secrétaire générale de la Francophonie d'une tribune conjointe avec le Directeur général de l'OMS et d'autres hauts dignitaires sur cette crise. En outre, la Secrétaire générale a effectué plusieurs déplacements dans l'espace francophone, ainsi que de nombreuses autres actions de plaidoyers politiques et diplomatiques.

Lire la suite

C'est donc dire que cette crise nous interpelle, tous. Et l'OIF qui, au départ, n'avait pas un mandat spécifique sur la question de la santé a dû, pour des raisons j'allais dire naturelles, prendre toute sa part dans les efforts diplomatiques et politiques — et même dans des actions de terrain, pour contribuer à sortir de cette situation difficile. Les résultats de cet engagement sont visibles, du moins en ce qui concerne l'approvisionnement global, même si, il faut le reconnaître, des efforts restent encore à faire pour rendre les vaccins disponibles partout, mais aussi pour soutenir les États qui en ont besoin, à surmonter les difficultés structurelles et logistiques relatives au stockage et à l'absorption des vaccins.

Je pense qu'hier soir, dans le cadre d'un échange informel que nous avons eu, ces questions ont été posées de manière franche par les ministres qui étaient autour de la table.

Dans ses nombreux plaidoyers, la Secrétaire générale de la Francophonie a également insisté sur la nécessité de soutenir les stratégies des États où le taux de vaccination est faible, afin de renforcer les campagnes de sensibilisation et de parvenir à convaincre particulièrement les populations qui hésitent, des vertus des vaccins. En effet, alors que le déploiement des vaccins s'est accéléré, grâce notamment au mécanisme COVAX auquel la Francophonie réitère tout son soutien, une nouvelle préoccupation a émergé. Il s'agit de l'hésitation vaccinale, voire du refus vaccinal.

Cette situation empêche l'atteinte des objectifs mondiaux de vaccination dans de nombreux pays, notamment francophones, alors que leur taux de vaccination reste, ici et là, encore extrêmement bas. Les causes de ce phénomène, qui touche ces pays à des degrés divers, sont multiformes et vont de l'inquiétude par rapport à la sécurité et à l'efficacité des vaccins, à la désinformation en passant par la méfiance.

Le principal enjeu est donc de trouver les moyens de rassurer et de convaincre. L'intensification des campagnes d'information et de sensibilisation pourrait être une piste à explorer. Il est donc important de soutenir les efforts déployés dans ce sens.

À cet égard, nous félicitons les actions internationales menées sur ce plan, notamment celles de l'OMS et de l'UNICEF, qui donnent déjà des résultats probants dans les pays retenus. Notre Rencontre aura à s'atteler à explorer les pistes les meilleures qui soient, les plus efficaces pour permettre de relever ces défis. Au-delà de ces échanges, comme l'indique dans son message Monsieur le Directeur général de l'OMS, c'est toute la question de la préparation aux futures pandémies qui devra être évoquée.

Georges NAKSEU
Représentant permanent de l'OIF auprès des Nations-Unies à Genève

Le compte rendu est disponible. Au sommaire :

Tunisie : Une vaccination à la carte par Dr Ali MRABET Ministre de la Santé de Tunisie

Côte d'Ivoire : Malgré le retard vaccinal, l'Afrique a résisté par Pierre DIMBA Ministre de la Santé, de l'Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle en Côte d'Ivoire

Togo : Le défi de consommer les vaccins dans les délais requis par Pr Moustafa MIJIYAWA Ministre de la Santé et de l'Hygiène publique

Gavi-COVAX : Un mécanisme innovant pour la solidarité internationale par Dr Richard MIHIGO Directeur du déploiement du vaccin Covid-19, Gavi COVAX

UNICEF : Renforcer la confiance par Dr Angus THOMSON Haut responsable des sciences sociales à l'UNICEF

IHEID : Vers un "traité pandémie" par Pr Michel Professeur à l'Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID), ancien Directeur exécutif du Fonds mondial

Sanofi Pasteur: Sortir de l'émotion... par Lamia BADAROUS ZERROUG Directrice des affaires publiques Vaccins, Sanofi Pasteur


vig_rencontres_2022
Consulter la synthèse 2022 - Hésitation vaccinale et préparationaux futures pandémies - Les rencontres francophones du leem - Genève 22 mai 2022

Pour accéder aux photos de l'événement, cliquez sur le lien ci-après :

https://lagalerie.com/lagalerie/login.do?code=leem2022


23ème Rencontre francophone de la Santé (2021)

Gestion des risques pandémiques et accès aux produits de santé
Renforcer les mécanismes de riposte et pérenniser les bonnes pratiques

Depuis les années 2000, l'émergence de nouveaux agents infectieux au sein des populations humaines (Zika, Ebola, Grippe Aviaire, SRAS, Covid-19…), favorisée notamment par l'accroissement des déplacements et des échanges commerciaux internationaux, provoque de nombreuses crises sanitaires. En un an, la pandémie de COVID 19 a atteint plus de 150 millions de personnes et provoqué plus de 3 millions de décès. Lire la suite

Le contexte sanitaire actuel nous invite à repenser nos mécanismes de riposte face à toutes les pathologies émergentes. Si les progrès en matière de lutte contre les pandémies ont été considérables, les approches verticales (la gestion indépendante de chaque épidémie) doivent être repensées. Cela nécessitera, dans un premier temps, le renforcement des systèmes de santé, de détection et de surveillance à l'échelle régionale ainsi que mondiale, et la mise en oeuvre de solutions visant à renforcer la mise à disposition de traitements de qualité pour tous.

Cette réflexion est d'autant plus importante aujourd'hui, alors que nous constatons que la pandémie de Covid-19 provoque un affaiblissement de la réponse internationale aux autres pandémies. En effet, un récent rapport du Fonds mondial révèle la manière dont le COVID-19 a considérablement perturbé les systèmes de santé et la prise en charge des patients atteints par le VIH, la tuberculose ou le paludisme dans les pays à revenu faible et intermédiaire d'Afrique et d'Asie. Les données recueillies montrent qu'en un an le dépistage du VIH a chuté de 41%, et les diagnostics du paludisme ont chuté de 31%, et la prise en charge des cas de tuberculose a chuté de 59%1.

Au cours de la dernière Assemblée Mondiale de la Santé, en mai 2020, un processus d'évaluation de la réponse internationale à la pandémie de COVID-19 ( Res. A73/Conf.1/Rev1. 18 mai 2020) a été proposé par Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, le Directeur Général de l'OMS. Un panel indépendant de onze experts a été constitué, dont l'objectif est d'établir un premier bilan de l'action internationale pour prévenir et gérer la pandémie de Covid-19, et proposer des solutions visant à « mieux nous préparer aux futures flambées épidémiques au niveau mondial ».

Par ailleurs, face à l'émergence de maladies infectieuses, l'utilisation des technologies numériques pour la détection et la traçabilité du virus s'est avérée très utile. Nous avons également constaté une mobilisation sans précédent de l'ensemble des acteurs de santé, et la multiplication des partenariats publics/privés pour la recherche et le développement rapide de vaccins et traitements efficaces.

Enfin, la création d'un fonds solidaire permettant l'approvisionnement et la distribution des vaccins (COVAX) est un mécanisme de riposte innovant, intégré dans une stratégie de lutte commune, pilotée par l'OMS. Ce mécanisme pourrait éventuellement servir d'exemple pour la lutte contre de futures épidémies dans le monde. Un autre axe de travail, proposé par l'Ambassadeur de République Centrafricaine à l'OMS consiste en la mise en place d'un examen annuel de l'état de santé et de préparation des pays2.

A travers une démarche prospective, il semble d'ores et déjà possible de faire un état des lieux des solutions novatrices et efficaces qui ont émergé dans la lutte contre la pandémie Covid-19, pour améliorer les mécanismes de ripostes face aux futures pandémies.

vig_video1
Introduction de Monsieur Philippe LAMOUREUX, Directeur Général du Leem.
vig_video2
Intervention du Dr Tedros ADHANOM GHEBREYESUS, Directeur Général de l'Organisation Mondiale de la Santé.
vig_video5
Intervention de Monsieur Georges NAKSEU NGUEFANG, Représentant permanent de l'OIF.
vig_video4
Pandémie de Covid-19 : l'expérience du Togo. Intervention du Professeur Moustafa MIJIYAWA, Ministre de la Santé et de l'Hygiène Publique du Togo et Président du Conseil d'Administration du CDC Afrique.
vig_video3
Infodémie Covid-19. Intervention du Dr Sylvie BRIAND, Directrice de la préparation mondiale aux risques épidémiques de l'OMS.
vig_video6
Vaccins : l'expérience de Johnson & Johnson. Intervention du Docteur Johan VAN HOOF, Global Head Infectious Disease & Vaccines, Johnson & Johnson.
vig_video5
Action de la Fondation Bill et Melinda Gates durant la pandémie de Covid-19. Intervention de Monsieur Subhanu SAXENA, Directeur Innovation Introduction de la Fondation Bill et Melinda Gates.
vig_video1
Conclusion de Monsieur Philippe LAMOUREUX, Directeur Général du Leem.

Rencontres francophones de la Santé

X



Merci de prendre en compte que :

La responsabilité du Leem ne saurait être engagée au titre d'un site tiers auquel l'Utilisateur aurait accès via un lien hypertexte présent sur le Site. Le Leem ne dispose d'aucun moyen de contrôle du contenu de ces sites tiers. En tout état de cause, le Leem n'est pas responsable de l'indisponibilité des sites tiers, de leur contenu, publicité ou autres éléments disponibles sur ces sites tiers. Plus d'informations

Ce site utilise des Cookies collectant des données pour optimiser votre navigation. Plus d'informations.


CONTACTEZ-NOUS


Les Entreprises du médicament (LEEM) ont pour missions de représenter et défendre l'industrie du médicament, conduire la politique conventionnelle avec l'Etat, négocier avec les partenaires sociaux, promouvoir et défendre l'éthique.
LEEM, Direction des Affaires publiques
58 bd Gouvion Saint Cyr
75858 Paris CEDEX 17

Contactez-nous

CONTACTEZ-NOUS

Adresse

  • LEEM
    Direction des Affaires publiques
    58 bd Gouvion Saint Cyr
    75858 Paris CEDEX 17

Téléphone

  • +33 1 45 03 88 88

Email


footer