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Plateforme d'informations pour les acteurs du médicament en Afrique

Actualités et enjeux de l’écosystème pharmaceutique en Afrique

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Revue de presse


Disrupt : Remedial Health, le « Amazon africain des médicaments » qui bat des records de croissance - 10/12/2025 - Jeune Afrique - Panafricain

La start-up nigériane créée en 2020 par Samuel Okwuada et Victor Benjamin est l’une des entreprises qui progresse le plus vite sur le continent. À l’occasion du deuxième épisode de la saison 2 de notre série vidéo « Disrupt », dédiée à ceux qui révolutionnent la tech africaine, Jeune Afrique vous emmène à Lagos pour découvrir la pépite qui bouleverse la chaîne de valeur pharmaceutique.

« La vente de médicaments en plein air en Afrique ne devrait pas exister. […] Nous vendons aussi des médicaments mais nous le faisons de façon plus moderne, en respectant les façons dont ils doivent être manipulés et vendus. » C’est une révolution silencieuse à laquelle s’attellent chaque jour Samuel Okwuada et Victor Benjamin : « nettoyer » la chaîne de valeur pharmaceutique au Nigeria, en s’assurant de l’origine des médicaments, de leur conservation, de leur transport et de leur disponibilité pour un maximum de patients. Une tâche herculéenne dans un pays immense, qui fait face à d’importants défis logistiques.

Au travers d’une application mobile, Remedial Health met en lien fabricants et professionnels de santé, en garantissant la traçabilité des produits. Un remède à l’un des fléaux du continent, où près d’un quart des médicaments serait contrefait, provoquant des centaines de milliers de décès par an.

Une trajectoire d’exception

Détecté très tôt par Jeune Afrique (ils étaient parmi notre liste des 20 Futurs Champions de la Tech en 2023), Remedial Health a si bien réussi que la compagnie a été sacrée troisième entreprise d’Afrique avec la plus forte croissance en 2025. En effet, selon le Financial Times, la start-up est passée de 190 000 dollars de chiffre d’affaires en 2020 à 16,3 millions de dollars (+ 838 %) en 2023, tout en passant de 6 à près de 300 employés sur la même période... - Lire cet article


Paludisme en Afrique : la résistance aux médicaments menace des décennies de progrès - 08/12/2025 - La Nouvelle Tribune - Panafricain

Malgré des avancées notables à l’échelle mondiale, la lutte contre le paludisme marque le pas en Afrique. Le rapport 2025 sur le paludisme dans le monde dresse un constat contrasté. Si 2,3 milliards de cas et 14 millions de décès ont été évités depuis 2000, la maladie continue de faucher des centaines de milliers de vies chaque année, principalement sur le continent africain. En 2024, le monde a enregistré environ 282 millions de cas et 610 000 décès, en légère hausse par rapport à 2023. L’Afrique concentre à elle seule 94 % des cas et 95 % des décès.

La propagation de la résistance aux antipaludiques fragilise l’arme thérapeutique principale contre la maladie. En 2024, 11 pays africains ont concentré près des deux tiers de la charge mondiale du paludisme : le Burkina Faso, le Cameroun, la République démocratique du Congo, le Ghana, le Mali, le Mozambique, le Niger, le Nigéria, le Soudan, l’Ouganda et la Tanzanie. La RDC, l’Éthiopie, le Mozambique, le Nigéria et l’Ouganda représentent à eux seuls plus de la moitié des cas mondiaux.

Si l’incidence et la mortalité ont reculé lentement depuis 2017 dans ces pays, les résultats restent largement en deçà des objectifs fixés par l’Oms. En 2024, l’incidence mondiale est de 64 cas pour 1 000 personnes exposées, soit plus de trois fois le seuil requis pour atteindre les cibles de 2025. La mortalité, avec 13,8 décès pour 100 000 personnes, dépasse elle aussi largement l’objectif mondial. Les enfants paient le plus lourd tribut. En Afrique, 75 % des décès touchent les moins de cinq ans.

La pharmacorésistance, une bombe à retardement

La résistance aux médicaments antipaludiques est aujourd’hui identifiée comme l’une des plus grandes menaces pour l’élimination du paludisme. L’histoire récente rappelle combien ce danger est réel. La chloroquine et la sulfadoxine-pyriméthamine, autrefois efficaces, ont vu leur impact s’effondrer après l’apparition de résistances. Aujourd’hui, l’inquiétude se cristallise autour des traitements à base d’artémisinine, piliers de la prise en charge moderne du paludisme. Des mutations du gène PfKelch13 du parasite Plasmodium falciparum, associées à une résistance partielle à l’artémisinine, se multiplient en Afrique. Une résistance confirmée est déjà documentée en Érythrée, au Rwanda, en Ouganda et en Tanzanie. Elle est présumée en Éthiopie, en Namibie, au Soudan et en Zambie. Dans certaines zones à forte transmission, notamment en Ouganda, plus de la moitié des parasites testés présentent ces mutations. Si les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine restent globalement efficaces, les experts alertent sur une pression croissante sur les médicaments associés comme la luméfantrine et l’amodiaquine. Le risque est de voir se refermer l’étau thérapeutique, faute d’alternatives suffisantes.

Le rôle ambivalent du secteur privé

Dans plusieurs pays africains, plus de 60 % des enfants atteints de fièvre sont soignés dans le secteur privé, notamment au Bénin, au Cameroun, au Tchad, en RDC et au Gabon. Ce recours massif élargit l’accès aux soins, mais il favorise aussi la résistance lorsque les pratiques dérapent : tests diagnostiques insuffisants, traitements présomptifs, cures incomplètes et circulation de médicaments de qualité douteuse. Ces failles créent un terrain propice à l’émergence et à la propagation de parasites résistants, compromettant les efforts de santé publique... - Lire cet article


Paludisme : la résistance aux médicaments et le sous-financement menacent les progrès accomplis - 04/12/2025 - ONU Info - Panafricain

La résistance aux médicaments constitue désormais l'un des risques les plus aigus pour les efforts de lutte contre le paludisme en Afrique et ailleurs, selon un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publié jeudi.

Le paludisme, maladie parasitaire transmise par les moustiques, est à la fois évitable et guérissable, mais il demeure une grave menace pour la santé mondiale, causant des centaines de milliers de décès, principalement chez les jeunes enfants et les femmes enceintes, surtout en Afrique subsaharienne.

Le dernier rapport annuel de l’OMS fait état de progrès impressionnants depuis 2000 : les interventions ont permis de sauver environ 14 millions de vies dans le monde au cours des 25 dernières années, et 47 pays sont certifiés exempts de paludisme.

Néanmoins, le paludisme demeure une préoccupation majeure. En 2024, on a dénombré plus de 280 millions de cas et plus de 600 000 décès, dont 95 % concentrés en Afrique, principalement dans 11 pays.

La résistance aux médicaments s’intensifie.

Un obstacle majeur à l’élimination du paludisme est la résistance aux médicaments, qui fait l’objet d’un chapitre distinct dans l’étude de cette année : huit pays ont signalé des cas confirmés ou présumés de résistance aux antipaludéens, y compris à l’artémisinine, un traitement recommandé par l’OMS.

Pour lutter contre ce phénomène, le rapport recommande aux pays d’éviter une dépendance excessive à un seul médicament et de privilégier des systèmes de surveillance et de réglementation sanitaire plus performants.

Le sous-financement, dans une région marquée par les conflits, les inégalités climatiques et la fragilité des systèmes de santé, constitue une autre cause importante.

Environ 3,9 milliards de dollars ont été investis dans la riposte en 2024, soit moins de la moitié de l’objectif fixé par l’OMS.

Le rapport souligne que l'aide publique au développement des pays riches a diminué d'environ 21 %. Sans investissements supplémentaires, préviennent les auteurs, le risque d'une résurgence massive et incontrôlée de la maladie est réel... - Lire cet article


Une feuille de route pour l’industrie africaine - 03/12/2025 - Al-Ahram Hebdo - Panafricain

La deuxième session de la conférence a mis en lumière l’urgence d’une intégration industrielle et la nécessité d’une stratégie commune pour libérer le potentiel compétitif du continent.

La deuxième session de la conférence, intitulée « Fabriqué en Afrique : feuille de route pour renforcer la valeur et la compétitivité », a été modérée par Emad El-Din Hussein, rédacteur en chef du journal Al-Shorouk et membre du Parlement égyptien. La session a mis en lumière les obstacles persistants face à l’intégration industrielle africaine tout en faisant émerger un consensus clair : le continent dispose des ressources, des talents et de la capacité nécessaire pour se transformer, mais cette volonté doit désormais se traduire en politiques industrielles coordonnées. Dans une Afrique en pleine mutation, confrontée à la nécessité de renforcer son autonomie économique et de réduire sa vulnérabilité face aux fluctuations mondiales, cette session a occupé une place centrale lors de la Conférence économique égypto-africaine.

Dès l’introduction, Hussein a dressé un constat sévère de l’intégration économique continentale, rappelant que « le volume du commerce égypto-africain ne dépasse pas les 10 milliards de dollars, dont 7,5 milliards d’exportations et seulement 2,5 milliards d’importations ». Il a souligné que la faiblesse des échanges s’accompagne d’un déficit structurel dans la base industrielle du continent. « En Afrique, la contribution du secteur manufacturier au PIB varie entre 7 % et 25 %, avec une moyenne de 15 %. C’est exactement la même proportion en Egypte. Ce sont des chiffres extrêmement choquants », a-t-il insisté.

Pour illustrer le décalage entre ambitions et réalités, il a évoqué sa récente tournée diplomatique : « J’ai accompagné le ministre des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, dans six pays africains en seulement sept jours. J’avais de grandes illusions concernant l’intégration économique africaine, mais j’ai découvert une réalité qui rappelle la fragilité du système arabe, où le commerce intra-arabe ne dépasse pas 8 à 10 % ». Ce déficit d’intégration est d’autant plus inquiétant que le continent regorge de richesses : terres arables, ressources minérales, potentiel hydroélectrique, démographie dynamique. Pourtant, la contribution de l’industrie manufacturière au PIB africain stagne autour de 15 %, un niveau jugé dramatique pour une région de plus en plus convoitée par les grandes puissances économiques. Cette introduction ouvre une réflexion fondamentale : pourquoi l’Afrique peine-t-elle à convertir ses atouts en puissance industrielle et comment changer la donne ?

Produire pour renforcer la souveraineté et la compétitivité

Prenant la parole après cette mise en perspective, Sherif El-Gabaly, président de la Chambre des industries chimiques et de la commission des affaires africaines au Parlement, a approfondi les causes structurelles de la stagnation industrielle : « Les Africains souhaitent coopérer avec nous, mais ce qui manque avant tout, c’est l’audace de l’investisseur égyptien »... - Lire cet article


Des médicaments de chimiothérapie contrefaits ou défectueux menacent le traitement du cancer en Afrique - 02/12/2025 - Nature - Panafricain

Des médicaments de chimiothérapie inférieures et falsifiés ont été découverts dans quatre pays, ce qui a suscité des appels en faveur d'un regroupement des achats et d'une surveillance plus stricte.

Une étude1 publiée dans The Lancet Global Health a révélé que des hôpitaux et des pharmacies privées dans quatre pays africains distribuent des médicaments de chimiothérapie de qualité inférieure.

Marya Lieberman, co-auteure de l'étude et professeure en recherche sur le cancer à l'Université de Notre Dame aux États-Unis, s'est associée à des collègues d'Éthiopie, du Kenya, du Malawi et du Cameroun pour effectuer des prélèvements secrets et ouverts de sept chimiothérapies de première ligne dans leurs pays.

En 2023 et 2024, les chercheurs ont acheté 251 échantillons représentant 191 marques/lots de sept médicaments anticancéreux courants et ont analysé leur teneur en principe actif par rapport aux normes de la pharmacopée américaine. Le taux d'échec était d'environ 1 sur 6, avec des dosages allant de 28 % à 120 % de la dose indiquée. Des produits faux ont été trouvés dans tous les pays, tant dans les points de vente publics que privés. Il est important de noter que l'inspection visuelle a manqué environ 90 % des lots défectueux.

L'étude s'est appuyée uniquement sur des analyses HPLC et des contrôles visuels, mais l'équipe indique qu'une carte de test papier « chemoPAD » à faible coût est actuellement en cours de développement pour le dépistage au point de service.

« Nos conclusions sont très graves, car le dosage des médicaments anticancéreux doit être géré avec soin. En cas de sous-dosage, le cancer peut survivre et se propager. Si la dose de médicament est trop élevée, le patient peut souffrir d'effets secondaires toxiques », explique M. Lieberman.

Les chercheurs souhaitent désormais que les praticiens en oncologie et les systèmes de santé en Afrique subsaharienne soient conscients de la présence potentielle de produits anticancéreux de qualité inférieure lorsqu'ils élaborent des protocoles de soins et évaluent les résultats des patients... - Lire cet article


L’Algérie accueille la Conférence africaine pour une souveraineté pharmaceutique - 26/11/2025 - Organisation Mondiale de la Santé - Panafricain

Alger – L’Algérie accueille du 27 au 29 novembre 2025 la Conférence ministérielle sur la production locale de médicaments et autres technologies de santé en Afrique. Il s’agit d’un rendez-vous stratégique qui réunira des ministres de la santé, ceux de l’industrie et du Commerce, des experts, des industriels et des partenaires nationaux, régionaux et internationaux pour renforcer la souveraineté sanitaire du continent.

Cet événement continental, placé sous le haut patronage du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, est organisé par le ministère de l’Industrie pharmaceutique et le ministère de la Santé, avec la collaboration technique de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Il illustre l’engagement de l’Afrique à bâtir un continent fort et résilient, dans la protection de ses intérêts et intégré dans son développement.

Aujourd’hui, les pays de la région africaine de l’OMS importent entre 70 % et 90 % des produits pharmaceutiques finis, ainsi que 99 % des vaccins et la quasi-totalité des dispositifs médicaux. Cette dépendance expose le continent à des vulnérabilités majeures, comme l’a démontré la pandémie de COVID-19, qui a révélé les risques liés à la concentration de la production mondiale dans quelques pays.

Avec seulement 875 usines pharmaceutiques implantés sur le continent, contre Plus de 5000 en Chine et plus de 10000 en Inde, l’Afrique doit impérativement développer ses capacités locales pour garantir un accès équitable à des médicaments sûrs, efficaces et abordables. Cette démarche est également essentielle pour stimuler la croissance économique, créer des emplois et renforcer la résilience des systèmes de santé.

La conférence s’inscrit dans la continuité du cadre pour le renforcement de la production locale de médicaments, vaccins et autres technologies de santé dans la Région africaine de l’OMS (2025-2035), adopté par les ministre de la santé de la région africaine à le 74ème session du comité regional de l’OMS en 2024. Elle vise à transformer les engagements politiques en actions concrètes, en favorisant la collaboration entre gouvernements, secteur privé, les université et institutions de recherce, les institutions internationales et société civile.

La rencontre d’Alger vise quatre objectifs principaux.

Le premier objectif consiste à élaborer des stratégies afin de renforcer la production locale. Le second est relatif à la promotion de la coopération régionale et de l’harmonisation réglementaire. Encourager l’innovation, la numérisation et l’usage de l’intelligence artificielle dans la fabrication est le troisième objectif.

Enfin, la conférence va permettre de définir un plan d’action continental assorti de mécanismes de suivi.

La conférence ministérielle sur la production locale de médicaments et autres technologies de santé va se conclure par l’adoption de la Déclaration d’Alger, qui constituera une étape majeure pour l’intégration et la sécurité pharmaceutique africaine. Ce document visera à accroître la production locale, renforcer la coopération régionale et stimuler les échanges commerciaux entre les pays africains... - Lire cet article


L'Afrique a-t-elle manqué la décision la plus inspirée et la plus significative prise par le PDG de Gilead sur le continent ? - 17/11/2025 - Medicines for Africa - Panafricain

Le monde entier s'est intéressé, à juste titre, à la science qui sous-tend le lenacapavir, le traitement injectable deux fois par an de Gilead Sciences pour la prévention du VIH, qui pourrait révolutionner la manière dont les gens se protègent contre l'infection. Cependant, malgré l'engouement mondial suscité par cette science révolutionnaire, un aspect tout aussi important a été négligé : les actions discrètes et délibérées de Gilead pour s'assurer que cette innovation soit accessible à tous, dès maintenant et non dans plusieurs décennies.

L'un des aspects les plus remarquables de l'approche de Gilead a été sa décision d'accorder très tôt une licence pour le lenacapavir, un produit encore protégé par un brevet, à un réseau de fabricants de génériques. Il s'agit là d'une initiative extrêmement rare dans le domaine de la médecine moderne. En effet, les entreprises protègent généralement leur propriété intellectuelle jusqu'à l'expiration du brevet. En ouvrant volontairement la fabrication et la distribution à un stade précoce, Gilead signale un changement vers un accès à la fois éthique et durable. Plus significatif encore, parmi les fabricants sélectionnés figure EVA Pharma, basé sur le continent africain. Cette inclusion est historique. Elle marque l'une des rares occasions où une innovation de pointe, encore sous brevet, sera produite, en partie, en Afrique.

La manière dont Gilead a géré le processus réglementaire est tout aussi révolutionnaire. L'entreprise a utilisé une voie innovante qui a permis aux autorités réglementaires africaines d'examiner le lenacapavir en parallèle avec leurs homologues européens et américains. Cette approche collaborative a permis au produit d'être approuvé et mis à la disposition des populations africaines pratiquement en même temps que dans les régions les plus riches du monde. Un tel alignement est presque sans précédent. Pendant des décennies, les nouvelles technologies médicales ont atteint les populations africaines des années, voire des décennies après leur lancement mondial. La décision de Gilead de rechercher un accès simultané représente une rupture décisive avec ce schéma.

En Afrique du Sud, le partenariat entre Gilead et le gouvernement a joué un rôle central dans cette avancée. L'Autorité sud-africaine de réglementation des produits de santé a agi rapidement pour évaluer et approuver le lenacapavir, et le Comité national de la liste des médicaments essentiels du pays a désormais recommandé son inclusion dans la liste nationale des médicaments essentiels. Cette décision intègre le lenacapavir dans le cadre de la santé publique et garantit qu'il sera disponible par le biais des canaux d'approvisionnement nationaux. Pour un pays qui supporte le plus lourd fardeau de l'infection par le VIH au monde, cela représente plus qu'un changement de politique : c'est une promesse d'équité et de dignité... - Lire cet article


Pourquoi la mise en œuvre des priorités de la directrice générale contribuera à accélérer la viabilité de l'Agence africaine des médicaments - 17/11/2025 - Medicines for Africa - Panafricain

À l'heure où l'Afrique passe du programme AMRH, ambitieux mais limité dans le temps, à une agence continentale permanente, le programme défini par la directrice générale de l'Agence africaine des médicaments (AMA), S.E. Dr Delese Mimi Darko, constitue un plan d'action pour garantir l'autorité, la crédibilité et le succès à long terme de l'AMA. Sa vision apporte la clarté nécessaire pour transformer le potentiel en puissance. Dans sa première déclaration publique depuis son entrée en fonction, le Dr Delese Mimi Darko a présenté une vision à la fois ambitieuse et ancrée dans les réalités pratiques nécessaires pour faire de l'Agence africaine des médicaments une institution continentale durable. Ses priorités convergent autour d'un message central unique. L'AMA ne doit pas être construite comme la continuation des programmes passés, mais comme un organisme fort, unifié et faisant autorité, capable de façonner l'avenir de la réglementation sanitaire à travers l'Afrique.

Au cœur de cette vision se trouve la légitimité politique. Le projet de la DG reconnaît que la légitimité politique est essentielle. La DG a souligné à plusieurs reprises que la ratification complète du traité de l'AMA est fondamentale. Sans la participation de tout le continent, l'AMA ne peut représenter l'Afrique. Sans légitimité, elle ne peut diriger. L'AMA ne peut fonctionner à son plein potentiel que si tous les États membres de l'Union africaine l'adoptent. La ratification est donc la pierre angulaire. Son insistance pour que tous les États membres adhèrent à l'AMA reflète une compréhension profonde. Une autorité continentale tire sa force de la volonté collective de ses nations. Elle affirme une vérité fondamentale. Une agence qui ne représente qu'une partie du continent ne peut pas servir l'ensemble. Seule une participation totale peut donner à l'AMA l'autorité nécessaire pour coordonner, harmoniser et parler au nom de l'Afrique en tant qu'autorité réglementaire collective. Cette légitimité est le fondement sur lequel reposent tous les autres éléments de son programme. Plus la participation est large, plus le mandat est fort. Ce n'est qu'alors que l'AMA aura la capacité d'agir de manière plus décisive au nom des personnes qu'elle est chargée de protéger.

La force institutionnelle est tout aussi essentielle. La vision de la DG repose sur la force institutionnelle, fondée sur la reconnaissance du fait qu'une autorité continentale ne peut dépasser les capacités des régulateurs nationaux. L'AMA ne peut être forte si ses États membres sont faibles. La DG a clairement indiqué que les autorités réglementaires nationales ne sont pas des concurrentes de l'AMA. Elles en sont la colonne vertébrale. L'accent qu'elle met sur le renforcement des capacités, l'amélioration de l'expertise et la garantie que chaque autorité dispose de la force scientifique et opérationnelle nécessaire est donc stratégiquement essentiel. La force d'une agence continentale dépend de celle des systèmes qui la soutiennent. Consciente que son succès dépend de celui des autorités réglementaires nationales et qu'il est nécessaire d'investir dans les capacités nationales, l'AMA assure sa propre crédibilité. Elle veille également à ce que la confiance, la coopération et le travail conjoint répondent à des normes cohérentes au-delà des frontières. Cet engagement en faveur du renforcement des capacités laisse entrevoir un avenir où chaque État membre, quelle que soit sa taille ou le niveau de ses ressources, aura la capacité de mettre en œuvre des fonctions réglementaires de haute qualité, de collaborer de manière transparente et de s'appuyer en toute confiance sur des évaluations continentales... - Lire cet article


Novartis met au point un traitement expérimental contre le paludisme - 17/11/2025 - Africanews - Panafricain

Le laboratoire pharmaceutique Novartis affirme avoir mis au point la première nouvelle classe de médicaments contre le paludisme depuis environ 25 ans.

Il s'agit du robot à grande vitesse qui a testé des millions de composés avant de mettre au point ce que Novartis appelle son traitement de nouvelle génération, GanLum.

Une étude menée dans 12 pays africains a montré que ce médicament est non seulement efficace contre le parasite transmis par les moustiques qui cause le paludisme, mais qu'il semble également en empêcher la propagation.

Les deux études ont été présentées mercredi lors de la conférence de l'American Society of Tropical Medicine and Hygiene à Toronto.

Le paludisme est causé par un parasite qui se transmet par les piqûres de moustiques. Les personnes infectées peuvent souffrir de fièvre, de frissons et de symptômes grippaux.

Si elle n'est pas traitée, les personnes infectées peuvent développer des complications graves et mourir. Elle touche principalement les régions pauvres du monde au climat tropical et subtropical.

Le nombre de décès le plus élevé de ces dernières années a été enregistré chez les enfants d'Afrique subsaharienne.

La lutte médicale contre le paludisme a connu des hauts et des bas, car de nouveaux médicaments apparaissent, mais le parasite développe progressivement une capacité à y résister.

Jusqu'en 2008, la classe de médicaments appelés artémisinines a donné de bons résultats et contribué à réduire considérablement les taux de mortalité liés au paludisme dans le monde entier.

Les composés à base d'artémisinine restent le traitement de première intention dans la plupart des cas.

Mais des signes de résistance partielle sont apparus dès 2008 et ont été de plus en plus signalés dans plusieurs pays, notamment au Kenya, au Rwanda et en Ouganda... - Lire cet article


« Les patients ne sont pas présents dans la salle », car l'Initiative pour l'harmonisation de la réglementation pharmaceutique en Afrique a délibérément exclu la voix des patients. - 12/11/2025 - Medicines for Africa - Panafricain

Une chose qui a manqué dans le parcours par ailleurs remarquable de l'initiative d'harmonisation de la réglementation pharmaceutique en Afrique (AMRH) est la voix des patients. Lors de la réunion SCoMRA qui se tient actuellement à Mombasa, le silence de l'AMRH sur la participation des patients s'est enfin fait entendre. Plusieurs participants, dont des personnalités de haut rang du continent et d'ailleurs, ont souligné ce que nous avons toujours dit, mais que personne n'osait dire à haute voix. L'absence de voix des patients dans les processus de l'AMRH n'est pas un oubli. C'est une tendance. Depuis plus d'une décennie, l'AMRH se concentre sur les systèmes, les structures et la science, l'harmonisation des réglementations et la mise en place des fondements de l'Agence africaine des médicaments. Pourtant, au milieu de ces progrès techniques, l'aspect humain de la réglementation a trop souvent été absent.

Le patient, raison même pour laquelle ce travail est nécessaire, n'a jamais été présent dans la salle. Pourtant, ce sont ses expériences vécues, ses difficultés d'accès et ses attentes en matière de sécurité et de confiance qui donnent tout son sens à l'harmonisation réglementaire. À mesure que ces efforts sont intégrés à l'institution AMA, cela doit changer. Les patients ne devraient plus être tenus à l'écart des salles qui accueillent des personnes venues de Seattle, Londres et Genève, tout en refusant celles qui vivent à Dakar, Mombasa et Lilongwe. L'exclusion des patients a privé les patients africains de leur pouvoir d'action, les réduisant à de simples bénéficiaires passifs des systèmes réglementaires, alors qu'ils auraient pu être des partenaires actifs dont les voix guident les priorités et façonnent les résultats. Mais ce n'est qu'avec l'inclusion des patients que les efforts collectifs peuvent se traduire en ce qui compte vraiment. Une meilleure santé et de l'espoir pour chaque Africain.

L'AMRH a excellé dans la mise en place du cadre technique de la réglementation, mais a négligé les personnes mêmes que ces systèmes sont censés servir. Pendant des années, les groupes de la société civile et les défenseurs des patients qui cherchaient à participer ont été accueillis avec indifférence. C'était comme si les points de vue de ceux qui vivent quotidiennement avec la maladie dans les communautés africaines étaient un inconvénient plutôt qu'une nécessité. Il en a résulté une forme d'élitisme réglementaire, une chambre d'écho dans laquelle les professionnels discutent entre eux tandis que les patients restent invisibles et inaudibles, hors de vue.

Au cours d'un des échanges les plus francs de la conférence SCoMRA, plusieurs délégués ont fait remarquer cette omission flagrante. Un représentant de la Fédération internationale des associations et fabricants pharmaceutiques a fait cette observation. « Un point que nous avons tous mentionné hier était l'importance d'impliquer toutes les parties prenantes... Les patients nous manquent et nous devons nous assurer qu'il existe également une plateforme permettant de les impliquer dans la salle. » Un point que le Dr Mimi Darko, la nouvelle directrice générale de l'Agence africaine des médicaments, a souligné qu'elle avait également souligné la veille, en reconnaissant cette lacune et en apportant une note d'espoir. Sa reconnaissance du fait que la voix des patients a été négligée suggère que les Africains peuvent s'attendre à une réglementation future sur le continent guidée par l'inclusion, la transparence et la responsabilité envers la population. Cela marque une rupture avec l'ancienne approche de l'AMRH et annonce un changement vers une culture qui valorise autant l'empathie que l'expertise. Si elle est mise en œuvre avec conviction, son leadership pourrait redéfinir la relation entre les régulateurs et le public qu'ils servent... - Lire cet article




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