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Plateforme d'informations pour les acteurs du médicament en Afrique

Actualités et enjeux de l’écosystème pharmaceutique en Afrique

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Revue de presse


Paludisme : la résistance aux médicaments et le sous-financement menacent les progrès accomplis - 04/12/2025 - ONU Info - Panafricain

La résistance aux médicaments constitue désormais l'un des risques les plus aigus pour les efforts de lutte contre le paludisme en Afrique et ailleurs, selon un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publié jeudi.

Le paludisme, maladie parasitaire transmise par les moustiques, est à la fois évitable et guérissable, mais il demeure une grave menace pour la santé mondiale, causant des centaines de milliers de décès, principalement chez les jeunes enfants et les femmes enceintes, surtout en Afrique subsaharienne.

Le dernier rapport annuel de l’OMS fait état de progrès impressionnants depuis 2000 : les interventions ont permis de sauver environ 14 millions de vies dans le monde au cours des 25 dernières années, et 47 pays sont certifiés exempts de paludisme.

Néanmoins, le paludisme demeure une préoccupation majeure. En 2024, on a dénombré plus de 280 millions de cas et plus de 600 000 décès, dont 95 % concentrés en Afrique, principalement dans 11 pays.

La résistance aux médicaments s’intensifie.

Un obstacle majeur à l’élimination du paludisme est la résistance aux médicaments, qui fait l’objet d’un chapitre distinct dans l’étude de cette année : huit pays ont signalé des cas confirmés ou présumés de résistance aux antipaludéens, y compris à l’artémisinine, un traitement recommandé par l’OMS.

Pour lutter contre ce phénomène, le rapport recommande aux pays d’éviter une dépendance excessive à un seul médicament et de privilégier des systèmes de surveillance et de réglementation sanitaire plus performants.

Le sous-financement, dans une région marquée par les conflits, les inégalités climatiques et la fragilité des systèmes de santé, constitue une autre cause importante.

Environ 3,9 milliards de dollars ont été investis dans la riposte en 2024, soit moins de la moitié de l’objectif fixé par l’OMS.

Le rapport souligne que l'aide publique au développement des pays riches a diminué d'environ 21 %. Sans investissements supplémentaires, préviennent les auteurs, le risque d'une résurgence massive et incontrôlée de la maladie est réel... - Lire cet article


Une feuille de route pour l’industrie africaine - 03/12/2025 - Al-Ahram Hebdo - Panafricain

La deuxième session de la conférence a mis en lumière l’urgence d’une intégration industrielle et la nécessité d’une stratégie commune pour libérer le potentiel compétitif du continent.

La deuxième session de la conférence, intitulée « Fabriqué en Afrique : feuille de route pour renforcer la valeur et la compétitivité », a été modérée par Emad El-Din Hussein, rédacteur en chef du journal Al-Shorouk et membre du Parlement égyptien. La session a mis en lumière les obstacles persistants face à l’intégration industrielle africaine tout en faisant émerger un consensus clair : le continent dispose des ressources, des talents et de la capacité nécessaire pour se transformer, mais cette volonté doit désormais se traduire en politiques industrielles coordonnées. Dans une Afrique en pleine mutation, confrontée à la nécessité de renforcer son autonomie économique et de réduire sa vulnérabilité face aux fluctuations mondiales, cette session a occupé une place centrale lors de la Conférence économique égypto-africaine.

Dès l’introduction, Hussein a dressé un constat sévère de l’intégration économique continentale, rappelant que « le volume du commerce égypto-africain ne dépasse pas les 10 milliards de dollars, dont 7,5 milliards d’exportations et seulement 2,5 milliards d’importations ». Il a souligné que la faiblesse des échanges s’accompagne d’un déficit structurel dans la base industrielle du continent. « En Afrique, la contribution du secteur manufacturier au PIB varie entre 7 % et 25 %, avec une moyenne de 15 %. C’est exactement la même proportion en Egypte. Ce sont des chiffres extrêmement choquants », a-t-il insisté.

Pour illustrer le décalage entre ambitions et réalités, il a évoqué sa récente tournée diplomatique : « J’ai accompagné le ministre des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, dans six pays africains en seulement sept jours. J’avais de grandes illusions concernant l’intégration économique africaine, mais j’ai découvert une réalité qui rappelle la fragilité du système arabe, où le commerce intra-arabe ne dépasse pas 8 à 10 % ». Ce déficit d’intégration est d’autant plus inquiétant que le continent regorge de richesses : terres arables, ressources minérales, potentiel hydroélectrique, démographie dynamique. Pourtant, la contribution de l’industrie manufacturière au PIB africain stagne autour de 15 %, un niveau jugé dramatique pour une région de plus en plus convoitée par les grandes puissances économiques. Cette introduction ouvre une réflexion fondamentale : pourquoi l’Afrique peine-t-elle à convertir ses atouts en puissance industrielle et comment changer la donne ?

Produire pour renforcer la souveraineté et la compétitivité

Prenant la parole après cette mise en perspective, Sherif El-Gabaly, président de la Chambre des industries chimiques et de la commission des affaires africaines au Parlement, a approfondi les causes structurelles de la stagnation industrielle : « Les Africains souhaitent coopérer avec nous, mais ce qui manque avant tout, c’est l’audace de l’investisseur égyptien »... - Lire cet article


Des médicaments de chimiothérapie contrefaits ou défectueux menacent le traitement du cancer en Afrique - 02/12/2025 - Nature - Panafricain

Des médicaments de chimiothérapie inférieures et falsifiés ont été découverts dans quatre pays, ce qui a suscité des appels en faveur d'un regroupement des achats et d'une surveillance plus stricte.

Une étude1 publiée dans The Lancet Global Health a révélé que des hôpitaux et des pharmacies privées dans quatre pays africains distribuent des médicaments de chimiothérapie de qualité inférieure.

Marya Lieberman, co-auteure de l'étude et professeure en recherche sur le cancer à l'Université de Notre Dame aux États-Unis, s'est associée à des collègues d'Éthiopie, du Kenya, du Malawi et du Cameroun pour effectuer des prélèvements secrets et ouverts de sept chimiothérapies de première ligne dans leurs pays.

En 2023 et 2024, les chercheurs ont acheté 251 échantillons représentant 191 marques/lots de sept médicaments anticancéreux courants et ont analysé leur teneur en principe actif par rapport aux normes de la pharmacopée américaine. Le taux d'échec était d'environ 1 sur 6, avec des dosages allant de 28 % à 120 % de la dose indiquée. Des produits faux ont été trouvés dans tous les pays, tant dans les points de vente publics que privés. Il est important de noter que l'inspection visuelle a manqué environ 90 % des lots défectueux.

L'étude s'est appuyée uniquement sur des analyses HPLC et des contrôles visuels, mais l'équipe indique qu'une carte de test papier « chemoPAD » à faible coût est actuellement en cours de développement pour le dépistage au point de service.

« Nos conclusions sont très graves, car le dosage des médicaments anticancéreux doit être géré avec soin. En cas de sous-dosage, le cancer peut survivre et se propager. Si la dose de médicament est trop élevée, le patient peut souffrir d'effets secondaires toxiques », explique M. Lieberman.

Les chercheurs souhaitent désormais que les praticiens en oncologie et les systèmes de santé en Afrique subsaharienne soient conscients de la présence potentielle de produits anticancéreux de qualité inférieure lorsqu'ils élaborent des protocoles de soins et évaluent les résultats des patients... - Lire cet article


L’Algérie accueille la Conférence africaine pour une souveraineté pharmaceutique - 26/11/2025 - Organisation Mondiale de la Santé - Panafricain

Alger – L’Algérie accueille du 27 au 29 novembre 2025 la Conférence ministérielle sur la production locale de médicaments et autres technologies de santé en Afrique. Il s’agit d’un rendez-vous stratégique qui réunira des ministres de la santé, ceux de l’industrie et du Commerce, des experts, des industriels et des partenaires nationaux, régionaux et internationaux pour renforcer la souveraineté sanitaire du continent.

Cet événement continental, placé sous le haut patronage du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, est organisé par le ministère de l’Industrie pharmaceutique et le ministère de la Santé, avec la collaboration technique de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Il illustre l’engagement de l’Afrique à bâtir un continent fort et résilient, dans la protection de ses intérêts et intégré dans son développement.

Aujourd’hui, les pays de la région africaine de l’OMS importent entre 70 % et 90 % des produits pharmaceutiques finis, ainsi que 99 % des vaccins et la quasi-totalité des dispositifs médicaux. Cette dépendance expose le continent à des vulnérabilités majeures, comme l’a démontré la pandémie de COVID-19, qui a révélé les risques liés à la concentration de la production mondiale dans quelques pays.

Avec seulement 875 usines pharmaceutiques implantés sur le continent, contre Plus de 5000 en Chine et plus de 10000 en Inde, l’Afrique doit impérativement développer ses capacités locales pour garantir un accès équitable à des médicaments sûrs, efficaces et abordables. Cette démarche est également essentielle pour stimuler la croissance économique, créer des emplois et renforcer la résilience des systèmes de santé.

La conférence s’inscrit dans la continuité du cadre pour le renforcement de la production locale de médicaments, vaccins et autres technologies de santé dans la Région africaine de l’OMS (2025-2035), adopté par les ministre de la santé de la région africaine à le 74ème session du comité regional de l’OMS en 2024. Elle vise à transformer les engagements politiques en actions concrètes, en favorisant la collaboration entre gouvernements, secteur privé, les université et institutions de recherce, les institutions internationales et société civile.

La rencontre d’Alger vise quatre objectifs principaux.

Le premier objectif consiste à élaborer des stratégies afin de renforcer la production locale. Le second est relatif à la promotion de la coopération régionale et de l’harmonisation réglementaire. Encourager l’innovation, la numérisation et l’usage de l’intelligence artificielle dans la fabrication est le troisième objectif.

Enfin, la conférence va permettre de définir un plan d’action continental assorti de mécanismes de suivi.

La conférence ministérielle sur la production locale de médicaments et autres technologies de santé va se conclure par l’adoption de la Déclaration d’Alger, qui constituera une étape majeure pour l’intégration et la sécurité pharmaceutique africaine. Ce document visera à accroître la production locale, renforcer la coopération régionale et stimuler les échanges commerciaux entre les pays africains... - Lire cet article


L'Afrique a-t-elle manqué la décision la plus inspirée et la plus significative prise par le PDG de Gilead sur le continent ? - 17/11/2025 - Medicines for Africa - Panafricain

Le monde entier s'est intéressé, à juste titre, à la science qui sous-tend le lenacapavir, le traitement injectable deux fois par an de Gilead Sciences pour la prévention du VIH, qui pourrait révolutionner la manière dont les gens se protègent contre l'infection. Cependant, malgré l'engouement mondial suscité par cette science révolutionnaire, un aspect tout aussi important a été négligé : les actions discrètes et délibérées de Gilead pour s'assurer que cette innovation soit accessible à tous, dès maintenant et non dans plusieurs décennies.

L'un des aspects les plus remarquables de l'approche de Gilead a été sa décision d'accorder très tôt une licence pour le lenacapavir, un produit encore protégé par un brevet, à un réseau de fabricants de génériques. Il s'agit là d'une initiative extrêmement rare dans le domaine de la médecine moderne. En effet, les entreprises protègent généralement leur propriété intellectuelle jusqu'à l'expiration du brevet. En ouvrant volontairement la fabrication et la distribution à un stade précoce, Gilead signale un changement vers un accès à la fois éthique et durable. Plus significatif encore, parmi les fabricants sélectionnés figure EVA Pharma, basé sur le continent africain. Cette inclusion est historique. Elle marque l'une des rares occasions où une innovation de pointe, encore sous brevet, sera produite, en partie, en Afrique.

La manière dont Gilead a géré le processus réglementaire est tout aussi révolutionnaire. L'entreprise a utilisé une voie innovante qui a permis aux autorités réglementaires africaines d'examiner le lenacapavir en parallèle avec leurs homologues européens et américains. Cette approche collaborative a permis au produit d'être approuvé et mis à la disposition des populations africaines pratiquement en même temps que dans les régions les plus riches du monde. Un tel alignement est presque sans précédent. Pendant des décennies, les nouvelles technologies médicales ont atteint les populations africaines des années, voire des décennies après leur lancement mondial. La décision de Gilead de rechercher un accès simultané représente une rupture décisive avec ce schéma.

En Afrique du Sud, le partenariat entre Gilead et le gouvernement a joué un rôle central dans cette avancée. L'Autorité sud-africaine de réglementation des produits de santé a agi rapidement pour évaluer et approuver le lenacapavir, et le Comité national de la liste des médicaments essentiels du pays a désormais recommandé son inclusion dans la liste nationale des médicaments essentiels. Cette décision intègre le lenacapavir dans le cadre de la santé publique et garantit qu'il sera disponible par le biais des canaux d'approvisionnement nationaux. Pour un pays qui supporte le plus lourd fardeau de l'infection par le VIH au monde, cela représente plus qu'un changement de politique : c'est une promesse d'équité et de dignité... - Lire cet article


Pourquoi la mise en œuvre des priorités de la directrice générale contribuera à accélérer la viabilité de l'Agence africaine des médicaments - 17/11/2025 - Medicines for Africa - Panafricain

À l'heure où l'Afrique passe du programme AMRH, ambitieux mais limité dans le temps, à une agence continentale permanente, le programme défini par la directrice générale de l'Agence africaine des médicaments (AMA), S.E. Dr Delese Mimi Darko, constitue un plan d'action pour garantir l'autorité, la crédibilité et le succès à long terme de l'AMA. Sa vision apporte la clarté nécessaire pour transformer le potentiel en puissance. Dans sa première déclaration publique depuis son entrée en fonction, le Dr Delese Mimi Darko a présenté une vision à la fois ambitieuse et ancrée dans les réalités pratiques nécessaires pour faire de l'Agence africaine des médicaments une institution continentale durable. Ses priorités convergent autour d'un message central unique. L'AMA ne doit pas être construite comme la continuation des programmes passés, mais comme un organisme fort, unifié et faisant autorité, capable de façonner l'avenir de la réglementation sanitaire à travers l'Afrique.

Au cœur de cette vision se trouve la légitimité politique. Le projet de la DG reconnaît que la légitimité politique est essentielle. La DG a souligné à plusieurs reprises que la ratification complète du traité de l'AMA est fondamentale. Sans la participation de tout le continent, l'AMA ne peut représenter l'Afrique. Sans légitimité, elle ne peut diriger. L'AMA ne peut fonctionner à son plein potentiel que si tous les États membres de l'Union africaine l'adoptent. La ratification est donc la pierre angulaire. Son insistance pour que tous les États membres adhèrent à l'AMA reflète une compréhension profonde. Une autorité continentale tire sa force de la volonté collective de ses nations. Elle affirme une vérité fondamentale. Une agence qui ne représente qu'une partie du continent ne peut pas servir l'ensemble. Seule une participation totale peut donner à l'AMA l'autorité nécessaire pour coordonner, harmoniser et parler au nom de l'Afrique en tant qu'autorité réglementaire collective. Cette légitimité est le fondement sur lequel reposent tous les autres éléments de son programme. Plus la participation est large, plus le mandat est fort. Ce n'est qu'alors que l'AMA aura la capacité d'agir de manière plus décisive au nom des personnes qu'elle est chargée de protéger.

La force institutionnelle est tout aussi essentielle. La vision de la DG repose sur la force institutionnelle, fondée sur la reconnaissance du fait qu'une autorité continentale ne peut dépasser les capacités des régulateurs nationaux. L'AMA ne peut être forte si ses États membres sont faibles. La DG a clairement indiqué que les autorités réglementaires nationales ne sont pas des concurrentes de l'AMA. Elles en sont la colonne vertébrale. L'accent qu'elle met sur le renforcement des capacités, l'amélioration de l'expertise et la garantie que chaque autorité dispose de la force scientifique et opérationnelle nécessaire est donc stratégiquement essentiel. La force d'une agence continentale dépend de celle des systèmes qui la soutiennent. Consciente que son succès dépend de celui des autorités réglementaires nationales et qu'il est nécessaire d'investir dans les capacités nationales, l'AMA assure sa propre crédibilité. Elle veille également à ce que la confiance, la coopération et le travail conjoint répondent à des normes cohérentes au-delà des frontières. Cet engagement en faveur du renforcement des capacités laisse entrevoir un avenir où chaque État membre, quelle que soit sa taille ou le niveau de ses ressources, aura la capacité de mettre en œuvre des fonctions réglementaires de haute qualité, de collaborer de manière transparente et de s'appuyer en toute confiance sur des évaluations continentales... - Lire cet article


Novartis met au point un traitement expérimental contre le paludisme - 17/11/2025 - Africanews - Panafricain

Le laboratoire pharmaceutique Novartis affirme avoir mis au point la première nouvelle classe de médicaments contre le paludisme depuis environ 25 ans.

Il s'agit du robot à grande vitesse qui a testé des millions de composés avant de mettre au point ce que Novartis appelle son traitement de nouvelle génération, GanLum.

Une étude menée dans 12 pays africains a montré que ce médicament est non seulement efficace contre le parasite transmis par les moustiques qui cause le paludisme, mais qu'il semble également en empêcher la propagation.

Les deux études ont été présentées mercredi lors de la conférence de l'American Society of Tropical Medicine and Hygiene à Toronto.

Le paludisme est causé par un parasite qui se transmet par les piqûres de moustiques. Les personnes infectées peuvent souffrir de fièvre, de frissons et de symptômes grippaux.

Si elle n'est pas traitée, les personnes infectées peuvent développer des complications graves et mourir. Elle touche principalement les régions pauvres du monde au climat tropical et subtropical.

Le nombre de décès le plus élevé de ces dernières années a été enregistré chez les enfants d'Afrique subsaharienne.

La lutte médicale contre le paludisme a connu des hauts et des bas, car de nouveaux médicaments apparaissent, mais le parasite développe progressivement une capacité à y résister.

Jusqu'en 2008, la classe de médicaments appelés artémisinines a donné de bons résultats et contribué à réduire considérablement les taux de mortalité liés au paludisme dans le monde entier.

Les composés à base d'artémisinine restent le traitement de première intention dans la plupart des cas.

Mais des signes de résistance partielle sont apparus dès 2008 et ont été de plus en plus signalés dans plusieurs pays, notamment au Kenya, au Rwanda et en Ouganda... - Lire cet article


« Les patients ne sont pas présents dans la salle », car l'Initiative pour l'harmonisation de la réglementation pharmaceutique en Afrique a délibérément exclu la voix des patients. - 12/11/2025 - Medicines for Africa - Panafricain

Une chose qui a manqué dans le parcours par ailleurs remarquable de l'initiative d'harmonisation de la réglementation pharmaceutique en Afrique (AMRH) est la voix des patients. Lors de la réunion SCoMRA qui se tient actuellement à Mombasa, le silence de l'AMRH sur la participation des patients s'est enfin fait entendre. Plusieurs participants, dont des personnalités de haut rang du continent et d'ailleurs, ont souligné ce que nous avons toujours dit, mais que personne n'osait dire à haute voix. L'absence de voix des patients dans les processus de l'AMRH n'est pas un oubli. C'est une tendance. Depuis plus d'une décennie, l'AMRH se concentre sur les systèmes, les structures et la science, l'harmonisation des réglementations et la mise en place des fondements de l'Agence africaine des médicaments. Pourtant, au milieu de ces progrès techniques, l'aspect humain de la réglementation a trop souvent été absent.

Le patient, raison même pour laquelle ce travail est nécessaire, n'a jamais été présent dans la salle. Pourtant, ce sont ses expériences vécues, ses difficultés d'accès et ses attentes en matière de sécurité et de confiance qui donnent tout son sens à l'harmonisation réglementaire. À mesure que ces efforts sont intégrés à l'institution AMA, cela doit changer. Les patients ne devraient plus être tenus à l'écart des salles qui accueillent des personnes venues de Seattle, Londres et Genève, tout en refusant celles qui vivent à Dakar, Mombasa et Lilongwe. L'exclusion des patients a privé les patients africains de leur pouvoir d'action, les réduisant à de simples bénéficiaires passifs des systèmes réglementaires, alors qu'ils auraient pu être des partenaires actifs dont les voix guident les priorités et façonnent les résultats. Mais ce n'est qu'avec l'inclusion des patients que les efforts collectifs peuvent se traduire en ce qui compte vraiment. Une meilleure santé et de l'espoir pour chaque Africain.

L'AMRH a excellé dans la mise en place du cadre technique de la réglementation, mais a négligé les personnes mêmes que ces systèmes sont censés servir. Pendant des années, les groupes de la société civile et les défenseurs des patients qui cherchaient à participer ont été accueillis avec indifférence. C'était comme si les points de vue de ceux qui vivent quotidiennement avec la maladie dans les communautés africaines étaient un inconvénient plutôt qu'une nécessité. Il en a résulté une forme d'élitisme réglementaire, une chambre d'écho dans laquelle les professionnels discutent entre eux tandis que les patients restent invisibles et inaudibles, hors de vue.

Au cours d'un des échanges les plus francs de la conférence SCoMRA, plusieurs délégués ont fait remarquer cette omission flagrante. Un représentant de la Fédération internationale des associations et fabricants pharmaceutiques a fait cette observation. « Un point que nous avons tous mentionné hier était l'importance d'impliquer toutes les parties prenantes... Les patients nous manquent et nous devons nous assurer qu'il existe également une plateforme permettant de les impliquer dans la salle. » Un point que le Dr Mimi Darko, la nouvelle directrice générale de l'Agence africaine des médicaments, a souligné qu'elle avait également souligné la veille, en reconnaissant cette lacune et en apportant une note d'espoir. Sa reconnaissance du fait que la voix des patients a été négligée suggère que les Africains peuvent s'attendre à une réglementation future sur le continent guidée par l'inclusion, la transparence et la responsabilité envers la population. Cela marque une rupture avec l'ancienne approche de l'AMRH et annonce un changement vers une culture qui valorise autant l'empathie que l'expertise. Si elle est mise en œuvre avec conviction, son leadership pourrait redéfinir la relation entre les régulateurs et le public qu'ils servent... - Lire cet article


Passage de flambeau : l'AMRH a officiellement pris fin en tant que programme, mais l'Agence africaine des médicaments, son successeur légal, poursuit ses activités. - 12/11/2025 - Medicines for Africa - Panafricain

Aujourd'hui marque un tournant historique dans le paysage réglementaire africain en matière de médicaments. Lors de la septième Conférence scientifique sur la réglementation des médicaments en Afrique (SCoMRA), le directeur Symerre Grey-Johnson a officiellement remis le rapport sur l'harmonisation de la réglementation des médicaments en Afrique (AMRH), qui retrace seize années de progrès, à Son Excellence le Dr Delese Mimi Darko, nouvelle directrice générale de l'Agence africaine des médicaments (AMA). La remise du rapport s'est déroulée en présence de régulateurs, de décideurs politiques et de partenaires internationaux. Elle a marqué le passage officiel d'un programme à une institution, d'une vision à une réalité continentale permanente.

Ce moment symbolique a marqué la fin de l'une des initiatives de santé publique les plus influentes du continent. Le programme AMRH a été créé en 2009 afin de réduire la fragmentation en harmonisant les systèmes réglementaires, dans le but d'accélérer l'accès à des produits médicaux sûrs et de qualité garantie dans toute l'Afrique. Au fil des ans, l'AMRH est devenu un puissant mécanisme de renforcement des capacités des régulateurs nationaux. Il a uni les régions, renforcé les systèmes et démontré que la coopération était non seulement possible, mais essentielle à la souveraineté sanitaire. Cependant, comme tous les programmes, l'AMRH a été conçu pour avoir une fin. Sa mission était de préparer le terrain pour quelque chose de plus durable. Une institution qui ancrerait ses réalisations et assurerait la continuité pour les générations à venir.

Cette institution existe désormais. Elle est déjà en place depuis un certain temps, mais aujourd'hui, l'Agence africaine des médicaments assume officiellement son rôle de successeur institutionnel et juridique de l'AMRH. Cette transition n'est pas une rupture. C'est une continuité. Une transition qui élève le travail commencé il y a seize ans au rang de cadre permanent sous l'égide de l'Union africaine. L'AMA hérite des outils, des enseignements et de la dynamique de l'AMRH, mais avec un mandat beaucoup plus fort, une portée plus large et l'autorité juridique nécessaire pour coordonner la réglementation sur l'ensemble du continent. Comme l'a fait remarquer le directeur Grey-Johnson dans son discours, « C'est le début d'une nouvelle ère où les systèmes que nous avons mis en place trouveront un foyer permanent et où notre vision collective se perpétuera à travers l'AMA. »

Le moment choisi pour cette transition ne pouvait être plus opportun. La 7e réunion du SCoMRA, qui s'est tenue à Mombasa, a été délibérément conçue comme un aboutissement et un nouveau départ. Elle a été présentée comme la dernière conférence de l'AMRH et le point de départ de l'ère de l'AMA, un moment où l'Afrique a collectivement reconnu que sa maturité réglementaire avait dépassé le cadre temporaire d'un programme. Les délégués ont décrit l'atmosphère comme étant à la fois nostalgique et pleine d'espoir. Nostalgique du chemin parcouru qui a mené le continent jusqu'ici. Et pleine d'espoir pour les opportunités qui s'offrent désormais à lui... - Lire cet article


Choléra : un vaccin 100% africain bientôt disponible - 12/11/2025 - La Nouvelle Tribune - Panafricain

Le choléra continue de frapper de nombreuses régions en Afrique, provoquant des épidémies qui touchent surtout les populations vulnérables. Face à cette menace, l’Afrique du Sud pourrait bien offrir une solution innovante grâce à un vaccin entièrement conçu sur le continent.

Biovac et le SAMRC : un vaccin oral 100% africain

Le laboratoire Biovac, en partenariat avec le Conseil sud-africain de la recherche médicale (SAMRC), a lancé les premiers essais d’un vaccin oral destiné à lutter contre le choléra. Selon Glenda Gray, directrice scientifique du SAMRC, ce vaccin revêt une importance particulière car il s’agit du premier entièrement conçu et fabriqué en Afrique. Le communiqué du gouvernement sud-africain souligne que les essais se déroulent actuellement dans plusieurs provinces comme Eastern Cape déjà confrontées à des épidémies de choléra et ont pour objectif principal d’évaluer la sécurité du vaccin chez l’adulte avant de le comparer aux solutions déjà disponibles sur le marché.

Selon les autorités, si les résultats sont concluants, il est possible que le vaccin soit disponible en 2028. Outre son utilisation locale, ce vaccin pourrait également être distribué dans d’autres pays confrontés à des épidémies, renforçant ainsi le rôle de l’Afrique dans la production de solutions sanitaires adaptées à ses besoins... - Lire cet article




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