La deuxième édition de Pharma Expo a rassemblé à Douala, au Cameroun, plus de 1 700 participants autour de l’ambition de bâtir une industrie pharmaceutique africaine durable et tournée vers l’innovation. De l’import-substitution à la valorisation des savoirs traditionnels, en passant par la lutte contre les faux médicaments, cet événement a marqué un tournant pour l’avenir sanitaire du continent.
Pharma Expo 2025 a fermé ses portes le week-end dernier après trois jours d’échanges, de partages de savoirs et d’innovations. Les principaux acteurs du secteur pharmaceutique ont été représentés, dont des chercheurs, des étudiants, des professionnels de santé, des autorités de régulation, des décideurs politiques, y compris des tradipraticiens. « Nous avons eu le plaisir d’accueillir une cinquantaine d’étrangers accompagnés de leurs délégations. Parmi les participants figuraient également des tradipraticiens, du personnel médical (infirmiers, dentistes, médecins)», s’est réjoui Dr Franck Dange Nana, président de l’Ordre des pharmaciens du Cameroun.
L’import-substitution a été le sujet central de cette édition, mettant l’accent sur une stratégie qui vise à favoriser la production locale de médicaments pour réduire la dépendance aux importations. Des centaines de milliards de FCFA sont chaque année englouties dans l’achat de médicaments importés. Pour le Pr Emmanuel Albert Mpondo Mpondo, président du Conseil scientifique du Cameroun, le continent réaliserait une économie importante s'il arrive à réduire de moitié ses dépenses d’importation de médicaments. « L’impact serait colossal sur notre économie et notre souveraineté », a-t-il souligné.
Au-delà des chiffres, cette stratégie est perçue comme une opportunité de création d’emplois, de transfert de technologies et surtout d’amélioration de l’accès aux soins, notamment dans les zones reculées.
Autre thématique forte : la valorisation des médicaments traditionnels améliorés. En s’appuyant sur les savoirs ancestraux, le Cameroun souhaite développer une médecine intégrée, fondée sur des solutions locales mais validées scientifiquement. Selon le Pr Denis Wouessidjewe, doyen-assesseur de la filière pharmacie de l’Université des Montagnes, à Bangangté, chaque pays doit désormais garantir son autonomie pharmaceutique. L’intégration des médecines traditionnelles dans la recherche scientifique, a-t-il ajouté, est une voie prometteuse... - Lire cet article
Dakar, 15 sept (APS) – Des agences de réglementation pharmaceutique de 21 pays africains participent à une formation sur la surveillance des produits de santé et la sécurité sanitaire, ouverte lundi à Dakar, en vue d’assurer un alignement des politiques réglementaires concernant les médicaments et les vaccins.
Selon le directeur de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique, docteur Alioune Ibn Abou Talib Diouf, cette initiative regroupant 12 pays au début s’étend désormais à 9 autres pays, “tous actuellement à Dakar” pour cette formation prévue pour deux jours.
Des autorités nationales, des partenaires techniques et financiers et des experts participent à ce 7ᵉ comité de pilotage du Programme de surveillance intelligente de la sécurité de l’Union africaine (AU-3S).
Les participants sont appelés à “discuter des mécanismes de renforcement de capacité des agences de réglementation pharmaceutique sur la pharmacovigilance, mais également des mécanismes d’harmonisation et d’alignement des politiques réglementaires concernant les médicaments et les vaccins”, a-t-il expliqué.
La pharmacovigilance “permet de travailler beaucoup sur la qualité du médicament et sa sécurité”, a souligné docteur Alioune Ibn Abou Talib Diouf à l’ouverture de la rencontre.
“Lorsque le médicament est commercialisé, il est important de surveiller au niveau des utilisateurs, donc de la population et des consommateurs, de voir s’il y a des effets secondaires ou des effets inattendus, ou des effets qui peuvent être néfastes pour l’utilisateur”, a-t-il ajouté... - Lire cet article
Selon le ministre nigérien de la Santé, l'objectif de son pays, mais aussi du Mali et du Burkina Faso, est d’abord de renforcer la fabrication locale de produits pharmaceutiques pour ne plus dépendre des firmes étrangères.
Mais cette volonté de souveraineté et d’indépendance de l'AES en matière d’approvisionnement ne peut pas couvrir l’ensemble des besoins en médicaments dans ces trois pays, selon un pharmacien malien joint à Bamako par la DW.
Difficultés dans l'approvisionnement
Seyni Halidou, vit à Niamey, ce pharmacien nigérien explique pour sa part que le circuit d’acheminement des médicaments depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023 est devenu long et entravé par des attaques terroristes sur la route entre le Burkina Faso et le Niger.
"Pour éviter les pénuries de produits pharmaceutique, dit-il, sa pharmacie lance les commandes 3 à 4 mois avant la fin du stock"... - Lire cet article
Une nouvelle loi introduite au Parlement ougandais créerait une nouvelle agence pour réglementer les médicaments, les dispositifs médicaux et autres produits de santé.
Le gouvernement de l’Ouganda a proposé un projet de loi qui introduirait une réglementation plus stricte des médicaments, des dispositifs médicaux et des suppléments nutritionnels, et réglementerait les cosmétiques pour la première fois.
Le projet de loi sur la National Drug and Health Products Authority, 2025, a été présenté au Parlement le 4 septembre par le ministre d’État à la Santé Anifa Kawooya.
Le projet de loi abrogeait et remplacerait la loi de 1993 sur la politique et l’autorité nationale de la politique des drogues pour inclure la réglementation des pharmacies, des versions de vaccins, des rappels de médicaments, des installations illégales, des cosmétiques, des dispositifs médicaux et des suppléments nutritionnels. Il réglementerait également les écrans solaires et autres produits de santé.
Un aspect clé de la législation serait la création de la National Drug and Health Products Authority pour superviser la fabrication, l’enregistrement et la distribution des médicaments, ainsi que des essais cliniques et des dispositifs médicaux.
Dans les remarques publiées par le site officiel de l’Assemblée législative, le ministre a déclaré au Parlement: «La loi de 1993 est dépassée. Avec les nouvelles technologies, les professions de la santé en évolution et les normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), notre cadre réglementaire doit se moderniser.»
«Nos citoyens sont confrontés à des risques de drogues, de cosmétiques et d’appareils non réglementés. Ce projet de loi donne à l’Ouganda de réglementer, tester et rappeler des produits nocifs, protéger la santé publique», a-t-elle ajouté... - Lire cet article
Le paludisme est l'une des principales causes de mortalité en Afrique subsaharienne, qui concentre plus de 90 % des cas et des décès dans le monde. L'automédication à base d'antipaludiques est une pratique courante dans la région, principalement en raison de la forte endémicité du paludisme, de la pauvreté et de la difficulté d'accès aux services dans les structures officielles. L'automédication contre le paludisme est impliquée dans la tendance à la hausse de la résistance aux médicaments antipaludiques, qui menace les progrès réalisés depuis des décennies dans la lutte contre la maladie. Des études antérieures ont quelque peu détaillé les raisons de l'automédication contre le paludisme et les facteurs qui la motivent, mais elles n'ont pas été en mesure d'estimer la prévalence globale de cette pratique et son évolution dans le temps en fonction de la période, de la région et du pays.
En raison des facteurs sous-jacents qui motivent cette pratique, les autorités sanitaires et les organismes de réglementation en Afrique subsaharienne devraient intensifier leurs actions en intégrant les acteurs du marché informel des médicaments dans un cadre qui prône une utilisation éclairée des médicaments antipaludiques dans la prise en charge de la maladie... - Lire cet article
La vice-présidente du Ghana, S.E. Prof. Jane Naana Opoku-Agyemang, a annoncé l'intention du gouvernement de faire du pays le centre pharmaceutique de la sous-région ouest-africaine. Elle a fait cette déclaration lors d'une visite de travail au ministère de la santé, où elle a discuté avec les dirigeants de l'avenir de la production, de la réglementation et de l'accès aux médicaments.
Selon la vice-présidente, cette ambition sera réalisée grâce à un système réglementaire solide et fiable qui garantit la sécurité, la qualité et l'efficacité de tous les produits réglementés. Elle a souligné que le bien-être des citoyens dépend non seulement de la disponibilité des médicaments, mais aussi de l'assurance que ces produits répondent aux normes internationales les plus élevées. Un cadre réglementaire solide, a-t-elle noté, est le fondement de la confiance des investisseurs, de la promotion de l'innovation et de la garantie d'une croissance durable dans le secteur.
Cette vision s'appuie sur le leadership du président John Dramani Mahama, qui a toujours défendu la coopération régionale et l'autosuffisance. Le sommet sur la souveraineté sanitaire en Afrique qu'il a récemment organisé à Accra témoigne d'un engagement audacieux en faveur de la refonte de l'avenir sanitaire de l'Afrique. Ce sommet a rassemblé des décideurs politiques, des chefs d'entreprise et des experts de tout le continent pour débattre de la manière dont l'Afrique peut parvenir à une véritable souveraineté en matière de santé... - Lire cet article
Le Président de la République de Zambie, S.E.M. Hakainde Hichilema, a présidé un évènement parallèle intitulé « Gavi Leap » (le bond pour Gavi) en marge de la 75e session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.
Cette initiative a pour objectif de mettre en avant les priorités des pays, notamment africains en matière d’approvisionnement et de production de vaccins, en tenant compte de leurs besoins spécifiques.
La Directrice exécutive de l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (Gavi), Dr Sania Nishtar, a présenté le contexte de l’initiative « Gavi Leap ». Elle a expliqué que Gavi met en œuvre des actions visant à accompagner les pays africains dans la fabrication de vaccins afin qu’ils puissent en produire eux-mêmes au niveau local. Selon elle, cette démarche permettra de catalyser la production et de libérer le potentiel du continent africain dans ce domaine.
Le Président zambien a salué l’initiative, estimant qu’elle favorisera un accès équitable aux vaccins. Il a invité les décideurs africains à s’engager concrètement : « Nous devons comprendre que la dépendance du continent envers les autres est préjudiciable. En tant que leaders, nous devons travailler à devenir indépendants dans un esprit de collaboration, tout en assumant la responsabilité de résoudre nos propres problèmes, car les autres ne peuvent que nous soutenir, mais il nous revient de tracer notre propre voie », a-t-il déclaré.
Des pays, dont le Burkina Faso, ont été conviés à se prononcer sur cette initiative. Le ministre de la Santé du Burkina Faso, en sa qualité de représentant de la circonscription Afrique francophone et lusophone au Conseil d’administration de Gavi, Dr Robert Kargougou, a profité de cette tribune continentale pour partager les préoccupations défendues par l’Afrique. Selon lui, « Gavi Leap » repose sur un principe fondamental... - Lire cet article
Alerte santé en Afrique de l’Ouest ! Les consommateurs de pilules du lendemain doivent désormais redoubler de vigilance suite à une alerte officielle provenant du Nigeria.
En effet, la National Agency for Food and Drug Administration and Control (NAFDAC) du Nigeria a alerté sur la circulation de contrefaçons de Postinor 2 (Levonorgestrel 0,75 mg), un contraceptif d’urgence largement utilisé.
La NAFDAC est une agence fédérale nigériane dépendant du ministère fédéral de la santé. Son rôle consiste à réglementer et contrôler la fabrication, l’importation, l’exportation, la publicité, la distribution, la vente et l’utilisation des aliments, des médicaments, des cosmétiques, des dispositifs médicaux, des produits chimiques et de l’eau conditionnée.
Dans le cadre de sa mission, la NAFDAC a publié le 22 août 2025 une faisant état de deux types de produits falsifiés actuellement en vente au Nigeria.
Selon la NAFDAC, l’alerte a été déclenchée suite à une notification de la Society for Family Health (SFH), qui a confirmé ne pas avoir importé les lots suspects en circulation... - Lire cet article
Réunis à l’occasion de la soixante-quinzième session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, les ministres africains de la santé et les partenaires à l’échelle mondiale ont réaffirmé aujourd’hui leur engagement à intensifier les efforts visant à accélérer la fabrication locale de médicaments et de produits médicaux, le but étant de garantir l’autosuffisance du continent.
L’Afrique ne couvre actuellement qu’une fraction de ses besoins en vaccins, soit moins de 1 %, ce qui la rend particulièrement vulnérable aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement et aux inégalités mondiales. Les dirigeants du secteur de la santé se sont engagés à renforcer les investissements nationaux, à développer les capacités en matière d’essais cliniques et à mettre en œuvre le Cadre régional pour le renforcement de la production locale de médicaments, de vaccins et d’autres technologies sanitaires (2025-2035).
« La question de la fabrication locale des médicaments doit figurer au premier rang des priorités africaines », a déclaré Son Excellence M. Hakainde Hichilema, Président de la République de Zambie lors de la cérémonie d’ouverture du Comité régional. « La République de Zambie jouera un rôle de chef de file dans la fabrication locale de produits médicaux, et nous exprimons l’espoir que d’autres pays pourront se joindre à nous pour améliorer le bien-être des populations de la Région. »
Bien que des progrès aient été réalisés dans le renforcement des capacités de préparation aux pandémies, la Région continue de se heurter à des difficultés pour établir des partenariats plus solides, garantir un financement durable et mobiliser un appui politique favorable à la production locale de médicaments... - Lire cet article
Lusaka – Réunis à l’occasion de la soixante-quinzième session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, les ministres africains de la santé et les partenaires à l’échelle mondiale ont réaffirmé aujourd’hui leur engagement à intensifier les efforts visant à accélérer la fabrication locale de médicaments et de produits médicaux, le but étant de garantir l’autosuffisance du continent.
L’Afrique ne couvre actuellement qu’une fraction de ses besoins en vaccins, soit moins de 1 %, ce qui la rend particulièrement vulnérable aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement et aux inégalités mondiales. Les dirigeants du secteur de la santé se sont engagés à renforcer les investissements nationaux, à développer les capacités en matière d’essais cliniques et à mettre en œuvre le Cadre régional pour le renforcement de la production locale de médicaments, de vaccins et d’autres technologies sanitaires (2025-2035).
« La question de la fabrication locale des médicaments doit figurer au premier rang des priorités africaines », a déclaré Son Excellence M. Hakainde Hichilema, Président de la République de Zambie lors de la cérémonie d’ouverture du Comité régional. « La République de Zambie jouera un rôle de chef de file dans la fabrication locale de produits médicaux, et nous exprimons l’espoir que d’autres pays pourront se joindre à nous pour améliorer le bien-être des populations de la Région. » ... - Lire cet article
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