Dakar, 10 sept (APS) – Le docteur Sadikh Badiane, infectiologue diplômé en anti biologie-antibiothérapie, a mis en garde, mercredi à Dakar, contre une prescription médicale abusive d’antibiotiques pouvant favoriser une résistance à ces médicaments.
”Notre comportement est un facteur favorisant la Résistance aux antimicrobiens (Ram). Au Sénégal, il y a relativement une prescription abusive de ces antibiotiques. 40% des prescriptions médicales contiennent des antibiotiques”, a-t-il déclaré lors d’une journée de plaidoyer et de sensibilisation sur la RAM.
Il a expliqué que l’antibiorésistance est un phénomène qui apparait lorsqu’une bactérie évolue et devient résistante aux antibiotiques utilisées pour traiter les infections dont elle est responsable.
Selon le docteur Badiane, dans cette situation, les malades arrivent avec déjà de la résistance aux antimicrobiens à l’hôpital.
Le spécialiste a également relevé ”une utilisation abusive des antibiotiques dans le secteur de l’élevage”. D’où la nécessité de faire, selon lui, une surveillance à tous les niveaux compte tenu du manque d’hygiène et d’un assainissement.
L’ancien interne des hôpitaux et spécialiste en épidémiologie considère que le contexte africain est marqué par un accès très facile aux antibiotiques, une vente illicite des médicaments et les faux médicaments.
Il est revenu sur les causes de la résistance aux antibiotiques, en citant la prescription excessive d’antibiotiques, la situation de patients qui ne terminent pas leur traitement, le manque d’hygiène et un assainissement insuffisant.
A cela s’ajoutent, selon lui, des pratiques inadéquates de lutte contre les infections dans les établissements de santé.
Face à cette situation, docteur Badiane plaide un bon usage des antimicrobiens, ce qui devrait se traduire par “une meilleure efficacité” pour le patient avec le moins possible d’effets secondaires... - Lire cet article
Dakar, 10 sept (APS) – Le professeur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses du centre national hospitalier universitaire de Fann, a annoncé mercredi avoir préparé un guide d’antibiothérapie destiné aux praticiens et dont l’ambition est de limiter les dégâts liés à la résistance aux antimicrobiens.
“Nous avons créé un guide d’antibiothérapie. Nous plaidons pour que ce guide puisse être utilisé pour la confection d’applications. Ces applications pourront être téléchargées sur les téléphones”, a expliqué le professeur Seydi.
S’exprimant en marge de la journée de plaidoyer et de sensibilisation sur la résistance aux antimicrobiens, il a indiqué que ce guide pourrait être consulté en urgence, car “ce n’est pas tout le temps qu’on peut aller voir des livres, ou autres documents. Parfois, il faut agir en urgence, de manière pragmatique”.
L’universitaire a aussi relevé que la sensibilité des bactéries aux antibiotiques peut changer d’année en année, insistant sur la nécessité “d’une mise à jour des données”.
“Autre chose, c’est qu’il faut, au niveau des structures, que les responsables puissent prendre des décisions”, a ajouté le professeur Seydi.
“Si elles n’existent pas, le personnel ne peut pas faire un sondage urinaire dans les règles, ne peut pas faire une pension plurale, ne peut pas faire certains gestes médicaux. Et ces gestes non faits dans les règles peuvent entraîner des infections”, a expliqué le spécialiste.
Le chef du service des maladies infectieuses du CHU de Fann a aussi invité le ministère de tutelle à initier des messages d’alerte qui pourront être diffusés pour mieux sensibiliser les populations afin qu’elles sachent que “les antibiotiques peuvent constituer un danger pour la communauté”.
“Il faut que les antibiotiques ne puissent pas être vendus, par exemple, sans ordonnance. Il faut éliminer les sites où on vend illicitement ces antibiotiques”, a souligné l’infectiologue... - Lire cet article
Après avoir obtenu en 2024 la reconnaissance de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme Autorité nationale de réglementation de niveau de maturité 3 (NM3) pour les médicaments, le Sénégal ambitionne désormais d’atteindre ce même standard pour les dispositifs médicaux, y compris ceux de diagnostic in vitro. L’Agence de Réglementation pharmaceutique (ARP) a lancé hier, lundi 8 septembre, ce nouveau chantier en organisant à Dakar un atelier d’auto-évaluation de son système, en présence de l’OMS.
Un secteur en pleine mutation
Selon l’OMS, le domaine des dispositifs médicaux connaît une croissance et une diversification sans précédent. L’essor des innovations technologiques, la multiplication des usages et la complexité croissante des produits transforment profondément les systèmes de santé. Le représentant de l’OMS au Sénégal, Madi Ba, a rappelé que « la régulation devient un enjeu central pour garantir la sécurité des patients, la qualité des soins et la confiance du public ». Dans ce contexte, il a salué la volonté des autorités sénégalaises d’aller plus loin : « Après avoir atteint un niveau de maturité 3 pour la régulation des médicaments, le pays s’engage aujourd’hui à renforcer la régulation des dispositifs médicaux, avec une démarche inclusive, participative et tournée vers l’avenir. Ce processus d’auto-évaluation, conduit avec l’appui de l’OMS, place le Sénégal parmi les pionniers de l’Afrique francophone. Il ouvre la voie à une dynamique régionale, où l’expérience sénégalaise pourra inspirer et soutenir d’autres pays désireux de s’engager dans la même voie », a-t-il déclaré... - Lire cet article
L’Agence européenne des médicaments (EMA) a lancé une révision du Tecovirimat SIGA, également appelé TPOXX, un médicament utilisé pour traiter la variole du singe. Cette décision fait suite à la publication de données issues d’essais cliniques suggérant un manque d’efficacité.
Le virus de la Mpox est un orthopoxvirus, une classe qui comprend le virus de la variole.
Le Tecovirimat SIGA a été initialement approuvé aux États-Unis pour le traitement de la variole. L’EMA et l’Agence britannique de réglementation des médicaments et des produits de santé (MHRA) ont autorisé son utilisation en janvier 2022, au début d’une épidémie de mpox en Europe, pour le traitement de la variole, de la variole du singe, de la variole bovine et des complications de la vaccination contre la variole chez les adultes et les enfants pesant au moins 13 kg.
Ce médicament oral interfère avec une protéine appelée VP37 présente à la surface des orthopoxvirus, les empêchant de se reproduire normalement et ralentissant ainsi la propagation de l’infection. Aucun autre traitement n’est autorisé pour les infections par la variole du singe ou la variole bovine, qui peuvent dans de rares cas être mortelles.
Cas européens liés à des comportements sexuels à risque
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Le 5 septembre, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié des éditions actualisées de ses listes modèles de médicaments essentiels (LME) et de médicaments essentiels pour les enfants (LMEc), ajoutant de nouveaux traitements pour le diabète et les comorbidités associées telles que l'obésité. Les agonistes du récepteur GLP-1 pour le diabète de type 2, les analogues de l'insuline à action rapide et les traitements de la mucoviscidose et du cancer font partie des ajouts les plus visibles.
Cette liste biennale recense les médicaments que l'OMS considère comme les plus efficaces et les plus sûrs pour répondre aux besoins essentiels d'un système de santé opérationnel. Elle comprend 523 médicaments pour les adultes et 374 pour les enfants et joue un rôle crucial dans l'élaboration des listes nationales de médicaments essentiels - une étape importante pour améliorer l'accessibilité financière et l'accès aux médicaments vitaux dans le monde.
Parmi les changements les plus significatifs de cette année figure l'inclusion des thérapies à base de GLP-1 pour le traitement du diabète de type 2 et des insulines à action rapide. L'inclusion des thérapies à base de GLP-1, telles que les principes actifs semaglutide et tirzepatide, s'applique spécifiquement aux personnes souffrant de diabète de type 2 associé à une maladie cardiovasculaire, à une maladie rénale chronique ou à l'obésité. L'inclusion vise à favoriser un accès plus large, en particulier à mesure que les conditions du marché évoluent et que des options plus abordables deviennent disponibles... - Lire cet article
La quatrième édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), organisée à Alger, a offert une vitrine de choix à l’industrie pharmaceutique algérienne, appelée à jouer un rôle moteur dans la coopération économique africaine et la quête de souveraineté sanitaire du continent, où les perspectives s’annoncent prometteuses avec des contrats de 400 millions de dollars qui devraient être signés entre des entreprises algériennes et leurs homologues africaines.
En visite ce dimanche au palais des Expositions des Pins-Maritimes, à la Safex, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Wassim Kouidri, s’est montré fort optimiste quant à l’issue des échanges entre les différents opérateurs. « Dans le secteur pharmaceutique, nous avons enregistré la participation de 22 opérateurs algériens et les perspectives laissent entrevoir que la conclusion des accords avec leurs homologues africains serait évaluée à près de 400 millions de dollars », a indiqué M. Kouidri, ajoutant qu’après quatre jours de l’ouverture de la 4e édition de l’IATF, il estime que « c’est une édition réussie ».
Pour le ministre, la tenue de cet événement continental à Alger marque une étape importante dans la consolidation de la coopération Sud-Sud. L’industrie pharmaceutique se place en tête des secteurs stratégiques capables d’apporter des solutions concrètes aux besoins du Continent africain. « Avec plus de 1,4 milliard d’habitants, soit 20 % de la population mondiale, l’Afrique ne contribue qu’à hauteur de 4 % à la production mondiale de médicaments. Un Africain sur quatre souffre d’une maladie nécessitant un traitement, ce qui illustre le fossé entre les besoins et les capacités de production », a-t-il souligné... - Lire cet article
Le secteur pharmaceutique marocain est au bord de l’asphyxie, confronté à des menaces graves qui mettent en péril sa pérennité. Face à cette situation critique, Hassan Ataiche, président de la Chambre syndicale des pharmaciens d'officine de Fès, lance un appel à la mobilisation massive lors du « Sit-in de la dignité » qui sera organisé mardi 9 septembre devant le siège du ministère de la Santé. Selon lui, l’objectif est clair : sauver ce qu’il reste d’un secteur vital de la santé publique.
En effet, depuis plusieurs mois, les pharmaciens multiplient les appels et les actions et interpellent le ministère de la Santé sur la nécessité de revoir la politique tarifaire du médicament et de soutenir leurs établissements, au-delà de la simple dispensation des traitements.
Lancée par une série de communiqués, suivie d’un mouvement de protestation mêlant grèves nationales, gestes symboliques comme le port du brassard noir et sit-in, la mobilisation des pharmaciens vise à dénoncer une gestion «chaotique» consacrée par la baisse des prix des médicaments. Cette politique, selon eux, a entraîné une raréfaction inquiétante de certains produits, y compris des médicaments essentiels, mettant en péril l’accès aux soins pour la population marocaine.
Dans un entretien accordé à notre alter ego Al Ittihad Al Ichtiraki, Hassan Ataiche brosse un tableau sombre d’un secteur où la gouvernance défaillante, la détérioration des conditions économiques et le prix unique non adapté pourraient conduire à une menace imminente de faillite pour près d’un tiers des officines, soit environ 4000 établissements... - Lire cet article
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié le 5 septembre 2025 une mise à jour de sa Liste modèle des médicaments essentiels et de sa Liste modèle des médicaments essentiels destinés à l’enfant, en y ajoutant de nouveaux traitements pour divers types de cancer et pour le diabète, ainsi que les comorbidités associées telles que l’obésité.
Le Comité d’experts OMS de la sélection et de l’utilisation des médicaments essentiels a examiné 59 demandes, dont 31 propositions d’ajout de nouveaux médicaments ou de nouvelles classes pharmacologiques.
À l’issue de cet examen, 20 médicaments ont été ajoutés à la Liste modèle des médicaments essentiels et 15 médicaments à la Liste modèle des médicaments essentiels destinés à l’enfant. En outre, les indications ont été élargies pour sept produits déjà répertoriés.
Les listes mises à jour comprennent désormais 523 médicaments essentiels pour les adultes et 374 pour les enfants, correspondant aux besoins les plus pressants en santé publique.
« Les nouvelles éditions des listes des médicaments essentiels marquent une étape importante vers l’élargissement de l’accès à de nouveaux médicaments présentant des avantages cliniques avérés et susceptibles d’avoir un fort impact en termes de santé publique au niveau mondial », a déclaré la Dre Yukiko Nakatani, sous-directrice générale chargée des systèmes de santé, de l’accès et des données... - Lire cet article
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publie aujourd’hui une mise à jour de sa Liste modèle des médicaments essentiels et de sa Liste modèle des médicaments essentiels destinés à l’enfant, en y ajoutant de nouveaux traitements pour divers types de cancer et pour le diabète, ainsi que les comorbidités associées telles que l’obésité. Des médicaments contre la mucoviscidose, le psoriasis, l’hémophilie et les troubles hématologiques y sont également ajoutés.
Ces Listes modèles de médicaments essentiels répertorient des médicaments répondant aux besoins de santé prioritaires des populations. Elles sont adoptées dans plus de 150 pays et sont utilisées pour les marchés publics, l’approvisionnement en médicaments, l’assurance-maladie et les régimes de remboursement. Ces révisions correspondent à la 24e édition de la Liste modèle des médicaments essentiels et à la 10e édition de la Liste modèle des médicaments essentiels destinés à l’enfant.
« Les nouvelles éditions des listes des médicaments essentiels marquent une étape importante vers l’élargissement de l’accès à de nouveaux médicaments présentant des avantages cliniques avérés et susceptibles d’avoir un fort impact en termes de santé publique au niveau mondial », a déclaré la Dre Yukiko Nakatani, Sous-Directrice générale chargée des systèmes de santé, de l’accès et des données.
Établies en 1977 principalement pour promouvoir un meilleur accès aux médicaments dans les pays en développement, les listes modèles de l’OMS sont devenues un outil mondial fiable pour la prise de décisions relatives à la sélection des médicaments et à la couverture universelle dans tous les systèmes de santé.
Le Comité d’experts OMS de la sélection et de l’utilisation des médicaments essentiels a examiné 59 demandes, dont 31 propositions d’ajout de nouveaux médicaments ou de nouvelles classes pharmacologiques. À l’issue de cet examen, 20 médicaments ont été ajoutés à la Liste modèle des médicaments essentiels et 15 médicaments à la Liste modèle des médicaments essentiels destinés à l’enfant. En outre, les indications ont été élargies pour sept produits déjà répertoriés. Les listes mises à jour comprennent désormais 523 médicaments essentiels pour les adultes et 374 pour les enfants, correspondant aux besoins les plus pressants en santé publique... - Lire cet article
Le gouvernement s’apprête à réviser en profondeur le cadre réglementaire fixant les prix des médicaments. Le décret, en discussion depuis plusieurs mois, ambitionne de réduire le coût des traitements pour les patients. Mais derrière les annonces, les failles persistantes du système de tarification nourrissent les doutes, tandis que syndicats et pharmaciens redoutent une réforme inachevée.
Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, M. Amin Tehraoui, a présenté un projet qui modifie en profondeur le décret de 2013. Le texte introduit des révisions plus fréquentes des prix, un mécanisme d’indexation pour les génériques et un plafonnement du nombre de copies autorisées pour chaque médicament de référence. Selon le gouvernement, cette réforme permettra d’aligner la réglementation marocaine sur les standards internationaux et de générer des économies substantielles pour les assurances maladie et les patients.
Les chiffres avancés par l’exécutif sont ambitieux : plus de 8 600 génériques devraient voir leur prix baisser en 2025, avec un gain annoncé de près de 1,7 milliard de dirhams pour les régimes d’assurance et de plus de 500 millions pour les ménages.
Le décret place les médicaments génériques au cœur du dispositif. Ces produits représentent désormais près de la moitié du marché intérieur. Le ministère entend renforcer leur accessibilité en imposant une réduction d’au moins 30 % par rapport au prix du médicament princeps pour le premier générique mis sur le marché... - Lire cet article
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