Aujourd'hui marque un tournant historique dans le paysage réglementaire africain en matière de médicaments. Lors de la septième Conférence scientifique sur la réglementation des médicaments en Afrique (SCoMRA), le directeur Symerre Grey-Johnson a officiellement remis le rapport sur l'harmonisation de la réglementation des médicaments en Afrique (AMRH), qui retrace seize années de progrès, à Son Excellence le Dr Delese Mimi Darko, nouvelle directrice générale de l'Agence africaine des médicaments (AMA). La remise du rapport s'est déroulée en présence de régulateurs, de décideurs politiques et de partenaires internationaux. Elle a marqué le passage officiel d'un programme à une institution, d'une vision à une réalité continentale permanente.
Ce moment symbolique a marqué la fin de l'une des initiatives de santé publique les plus influentes du continent. Le programme AMRH a été créé en 2009 afin de réduire la fragmentation en harmonisant les systèmes réglementaires, dans le but d'accélérer l'accès à des produits médicaux sûrs et de qualité garantie dans toute l'Afrique. Au fil des ans, l'AMRH est devenu un puissant mécanisme de renforcement des capacités des régulateurs nationaux. Il a uni les régions, renforcé les systèmes et démontré que la coopération était non seulement possible, mais essentielle à la souveraineté sanitaire. Cependant, comme tous les programmes, l'AMRH a été conçu pour avoir une fin. Sa mission était de préparer le terrain pour quelque chose de plus durable. Une institution qui ancrerait ses réalisations et assurerait la continuité pour les générations à venir.
Cette institution existe désormais. Elle est déjà en place depuis un certain temps, mais aujourd'hui, l'Agence africaine des médicaments assume officiellement son rôle de successeur institutionnel et juridique de l'AMRH. Cette transition n'est pas une rupture. C'est une continuité. Une transition qui élève le travail commencé il y a seize ans au rang de cadre permanent sous l'égide de l'Union africaine. L'AMA hérite des outils, des enseignements et de la dynamique de l'AMRH, mais avec un mandat beaucoup plus fort, une portée plus large et l'autorité juridique nécessaire pour coordonner la réglementation sur l'ensemble du continent. Comme l'a fait remarquer le directeur Grey-Johnson dans son discours, « C'est le début d'une nouvelle ère où les systèmes que nous avons mis en place trouveront un foyer permanent et où notre vision collective se perpétuera à travers l'AMA. »
Le moment choisi pour cette transition ne pouvait être plus opportun. La 7e réunion du SCoMRA, qui s'est tenue à Mombasa, a été délibérément conçue comme un aboutissement et un nouveau départ. Elle a été présentée comme la dernière conférence de l'AMRH et le point de départ de l'ère de l'AMA, un moment où l'Afrique a collectivement reconnu que sa maturité réglementaire avait dépassé le cadre temporaire d'un programme. Les délégués ont décrit l'atmosphère comme étant à la fois nostalgique et pleine d'espoir. Nostalgique du chemin parcouru qui a mené le continent jusqu'ici. Et pleine d'espoir pour les opportunités qui s'offrent désormais à lui... - Lire cet article
Une chose qui a manqué dans le parcours par ailleurs remarquable de l'initiative d'harmonisation de la réglementation pharmaceutique en Afrique (AMRH) est la voix des patients. Lors de la réunion SCoMRA qui se tient actuellement à Mombasa, le silence de l'AMRH sur la participation des patients s'est enfin fait entendre. Plusieurs participants, dont des personnalités de haut rang du continent et d'ailleurs, ont souligné ce que nous avons toujours dit, mais que personne n'osait dire à haute voix. L'absence de voix des patients dans les processus de l'AMRH n'est pas un oubli. C'est une tendance. Depuis plus d'une décennie, l'AMRH se concentre sur les systèmes, les structures et la science, l'harmonisation des réglementations et la mise en place des fondements de l'Agence africaine des médicaments. Pourtant, au milieu de ces progrès techniques, l'aspect humain de la réglementation a trop souvent été absent.
Le patient, raison même pour laquelle ce travail est nécessaire, n'a jamais été présent dans la salle. Pourtant, ce sont ses expériences vécues, ses difficultés d'accès et ses attentes en matière de sécurité et de confiance qui donnent tout son sens à l'harmonisation réglementaire. À mesure que ces efforts sont intégrés à l'institution AMA, cela doit changer. Les patients ne devraient plus être tenus à l'écart des salles qui accueillent des personnes venues de Seattle, Londres et Genève, tout en refusant celles qui vivent à Dakar, Mombasa et Lilongwe. L'exclusion des patients a privé les patients africains de leur pouvoir d'action, les réduisant à de simples bénéficiaires passifs des systèmes réglementaires, alors qu'ils auraient pu être des partenaires actifs dont les voix guident les priorités et façonnent les résultats. Mais ce n'est qu'avec l'inclusion des patients que les efforts collectifs peuvent se traduire en ce qui compte vraiment. Une meilleure santé et de l'espoir pour chaque Africain.
L'AMRH a excellé dans la mise en place du cadre technique de la réglementation, mais a négligé les personnes mêmes que ces systèmes sont censés servir. Pendant des années, les groupes de la société civile et les défenseurs des patients qui cherchaient à participer ont été accueillis avec indifférence. C'était comme si les points de vue de ceux qui vivent quotidiennement avec la maladie dans les communautés africaines étaient un inconvénient plutôt qu'une nécessité. Il en a résulté une forme d'élitisme réglementaire, une chambre d'écho dans laquelle les professionnels discutent entre eux tandis que les patients restent invisibles et inaudibles, hors de vue.
Au cours d'un des échanges les plus francs de la conférence SCoMRA, plusieurs délégués ont fait remarquer cette omission flagrante. Un représentant de la Fédération internationale des associations et fabricants pharmaceutiques a fait cette observation. « Un point que nous avons tous mentionné hier était l'importance d'impliquer toutes les parties prenantes... Les patients nous manquent et nous devons nous assurer qu'il existe également une plateforme permettant de les impliquer dans la salle. » Un point que le Dr Mimi Darko, la nouvelle directrice générale de l'Agence africaine des médicaments, a souligné qu'elle avait également souligné la veille, en reconnaissant cette lacune et en apportant une note d'espoir. Sa reconnaissance du fait que la voix des patients a été négligée suggère que les Africains peuvent s'attendre à une réglementation future sur le continent guidée par l'inclusion, la transparence et la responsabilité envers la population. Cela marque une rupture avec l'ancienne approche de l'AMRH et annonce un changement vers une culture qui valorise autant l'empathie que l'expertise. Si elle est mise en œuvre avec conviction, son leadership pourrait redéfinir la relation entre les régulateurs et le public qu'ils servent... - Lire cet article
Dans le sillage des débats sur la prescription des médicaments génériques ou innovants, la Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC) interpelle les autorités et les professionnels de santé. Elle exhorte au strict respect de la loi et à une transparence absolue envers le citoyen, tout en posant les jalons d’une politique médicamenteuse robuste et innovante. Cet article est une revue de presse tirée d’Al Ahdath Al Maghribia.
Suite à la controverse entourant la prescription des médicaments, qu’ils soient génériques ou princeps, la Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC) a tenu à rappeler avec force l’impérieuse nécessité de se conformer à la loi n° 31-08, qui édicte les mesures de protection du consommateur. Elle enjoint ainsi l’ensemble des acteurs du secteur –médecins des secteurs public et privé et pharmaciens– à une application rigoureuse de ce cadre juridique.
Au cœur de ses préoccupations: le droit inaliénable du patient à une information claire et à un choix éclairé entre les traitements génériques et leurs équivalents innovants. La Fédération souligne que le respect de ce droit constitue un pilier essentiel pour la restauration d’une relation de confiance entre le citoyen et le système de santé, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mercredi 12 novembre.
Pour consolider cette démarche, la FMDC préconise la mise en œuvre effective des politiques du médicament et du traitement, dont les mécanismes sont garants d’une amélioration tangible de la qualité des services médicaux, hospitaliers et pharmaceutiques. Elle appelle notamment à l’élaboration et à la généralisation d’un guide spécifique recensant l’ensemble des médicaments génériques disponibles et autorisés sur le marché national.
Par ailleurs, la Fédération plaide pour un renforcement des dispositifs de contrôle, tant en amont qu’en aval, sur les circuits d’importation et de commercialisation des médicaments et équipements médicaux. Elle insiste également sur l’importance cruciale de soutenir l’innovation pharmaceutique locale par le déploiement de moyens substantiels en faveur de la recherche scientifique au sein des instituts, laboratoires et établissements d’enseignement supérieur, relaie Al Ahdath Al Maghribia... - Lire cet article
La récente publication des conclusions du Bureau d'enquête des journalistes confirme ce que nous redoutions. Et elles vont même plus loin. Elles renforcent nos pires craintes et intensifient notre inquiétude. Le problème des médicaments de qualité inférieure et contrefaits n'est plus un dérapage occasionnel ou un incident isolé. Il est désormais profondément ancré dans de nombreux pays africains, intégré dans les systèmes mêmes qui sont censés protéger et soigner. Et les Africains en paient le prix. Non pas avec des désagréments, mais avec leur vie.
Ce n'est pas un problème que nous pouvons nous permettre de traiter comme une routine. Il ne s'agit pas seulement d'une réglementation insuffisante, de frontières poreuses ou de systèmes de santé surchargés. Il s'agit d'une question de vie ou de mort. Il s'agit de personnes qui ont tout fait correctement. Des personnes qui ont trouvé le courage de se faire soigner. Des personnes qui ont fait confiance à leur système de santé, qui prennent les médicaments qui leur sont prescrits. Et qui continuent de souffrir ou de mourir parce que le traitement qu'elles reçoivent n'est pas celui qu'il prétend être.
Le cancer n'est pas une tragédie lointaine. Il est présent dans nos foyers, nos hôpitaux, nos communautés. Pour beaucoup de personnes sur le continent africain, les médicaments génériques de chimiothérapie sont le seul espoir de survie. Ces médicaments ne sont pas seulement des outils. Ils sont des bouées de sauvetage. Sans eux, l'accès au traitement du cancer devient une cruelle illusion. Une promesse murmurée puis rompue.
Mais voici le problème inimaginable. Les médicaments censés sauver des vies africaines les sabotent au contraire. Une étude révolutionnaire a révélé que près d'un échantillon sur cinq de médicaments contre le cancer prélevés au Cameroun, en Éthiopie, au Kenya et au Malawi n'a pas passé les tests de qualité. Ce ne sont pas seulement des statistiques. Cela concerne des personnes réelles. Des mères. Des frères. Des filles. Des épouses. Tous reçoivent des médicaments qui ne contiennent pas suffisamment de principe actif pour être efficaces, ou pire, qui en contiennent trop, ce qui entraîne un risque de toxicité grave. Ce ne sont pas seulement des chiffres sur un tableau de bord de santé publique. Ce sont des vies humaines prises au piège dans un pari dangereux par une industrie mondiale qui pèse plusieurs milliards de dollars et qui, selon Bloomberg News, tire profit des mauvais médicaments, comme le montre son reportage approfondi intitulé « The Business of Bad Medicine » (Le commerce des mauvais médicaments).
Les médicaments testés comprenaient le cisplatine, la doxorubicine, le méthotrexate et d'autres. Ils figurent sur la liste des médicaments essentiels de l'Organisation mondiale de la santé. Les médicaments essentiels sont soigneusement sélectionnés par des experts car ils constituent les traitements les plus scientifiquement éprouvés et les plus rentables pour les problèmes de santé les plus urgents auxquels sont confrontés les pays. Ils constituent un outil essentiel qui guide les décisions d'achat dans les systèmes de santé du monde entier. En donnant la priorité aux traitements les plus scientifiquement prouvés et les plus rentables pour les besoins de santé les plus urgents, ils aident les gouvernements et les institutions de santé à concentrer leurs ressources limitées sur les médicaments qui ont le plus grand impact, garantissant ainsi l'accès à des soins de qualité pour le plus grand nombre. Il n'est pas exagéré de dire qu'ils constituent l'épine dorsale de tout système de santé, garantissant à tous l'accès à des soins sûrs, efficaces et abordables... - Lire cet article
Dans un message fort et sincère prononcé lors de la Conférence scientifique sur la réglementation des produits médicaux en Afrique (SCoMRA), la directrice générale de l'Agence africaine des médicaments (AMA) a lancé un appel clair, convaincant et urgent aux pays du continent. « Les pays qui n'ont pas encore rejoint l'Agence africaine des médicaments, rejoignez-nous, s'il vous plaît. » Elle a lancé cet appel tout en exposant les priorités stratégiques claires de sa direction pour la première année de l'Agence africaine des médicaments depuis qu'elle a pris ses fonctions à Kigali il y a quelques semaines. L'appel de la Dre Delese Mimi Darko n'était pas une simple formalité ou un besoin d'expansion institutionnelle. C'était un appel à l'unité, à la détermination et à un destin commun. À une époque où la souveraineté sanitaire de l'Afrique et l'accès à des médicaments sûrs, efficaces et abordables sont plus vitaux que jamais, son message aux pays était qu'aucun pays ne peut se permettre de rester à l'écart. « L'AMA ne peut pas commencer avec 31 pays », a-t-elle déclaré. « Elle doit commencer avec l'Afrique, toute l'Afrique. »
À ce jour, 31 pays ont ratifié le Traité de l'AMA. Il s'agit là d'une étape extraordinaire, qui marque l'un des efforts d'harmonisation réglementaire les plus rapides dans le domaine de la gouvernance mondiale de la santé. Mais cela révèle également un défi à relever pour l'Agence africaine des médicaments : 24 pays n'ont pas encore signé ou ratifié le Traité de l'AMA. Pour une institution conçue pour servir tout un continent, ce déséquilibre pose un dilemme à la fois en matière de gouvernance et sur le plan moral. Il soulève une question cruciale. Comment une agence conçue pour protéger la santé de tous les Africains peut-elle remplir son mandat alors que près de la moitié du continent reste en dehors de son cadre officiel ?
C'est une question impossible à répondre et la directrice générale a eu raison de la poser à ce moment critique. Elle a reconnu qu'il est difficile de diriger une institution qui doit impliquer deux groupes de nations. Ceux qui ont ratifié et ceux qui ne l'ont pas fait, alors que l'objectif est de servir tout le monde. Ses propos ont souligné un fait parfois négligé : l'AMA n'est pas censée être un club réservé à quelques-uns. C'est l'Agence africaine des médicaments. Une institution pour les cinquante-quatre pays. La directrice générale souhaite que tout le monde soit présent à la table, contribue, participe et façonne cet avenir commun. Car l'Afrique réussit et échoue ensemble.
Son message était à la fois urgent et optimiste. L'AMA n'a jamais été conçue comme un organisme fragmenté au service de certaines régions. Sa force réside dans son universalité. Elle a été créée pour harmoniser les systèmes réglementaires, renforcer les capacités réglementaires et garantir que tous les Africains puissent avoir confiance dans la sécurité, l'efficacité et la haute qualité des médicaments et des vaccins qui leur sont fournis. Mais pour concrétiser cette vision, il faut que tout le continent avance dans le même sens. D'une seule voix, à un seul rythme, avec une seule et même détermination.
La directrice générale a clairement indiqué que l'adhésion de ces pays serait l'une des trois grandes priorités de la première année. La première consiste à intégrer tous les pays dans la famille de l'AMA, en garantissant leur pleine participation et leur pleine représentation. La deuxième consiste à renforcer les capacités techniques et institutionnelles des autorités réglementaires nationales (ARN) africaines. Ces agences, a-t-elle déclaré, sont le moteur de l'AMA. « Notre succès dépendra entièrement de leurs capacités », a-t-elle souligné. « Les ARN sont le bras exécutif de l'Agence africaine des médicaments — tout ce que nous faisons dépendra d'elles. » Enfin, veiller à ce que l'industrie locale prospère... - Lire cet article
Maintenant que la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT) a vu sa crise résolue grâce à l’impulsion salvatrice du Président de la République, Kaïs Saïed, il est un motif de fierté de relever que l’hôpital public recouvre son aura et son image d’antan. A travers la création de l’Instance d’accès à tous les médicaments quels que soient leurs prix, l’accès aux médicament est désormais possible pour tous les patients.
Pourquoi se contente-t-on de consacrer quelques lignes dans les journaux de la place à des annonces et à des décisions d’une importance historique avérée, voire constituant le socle fondamental de l’approche de développement équitable et partagé mise en œuvre par le Président de la République et exécutée par le gouvernement, à un rythme de plus en plus poussé, à l’instar de l’annonce faite par le ministre de la Santé, Dr Mustapha Ferjani, sur la création future de l’Instance nationale de veille à l’accès des patients aux médicaments relatifs à toutes les spécialités médicales, plus particulièrement les maladies dites difficiles ?
En plus clair, les patients de l’hôpital public auront le droit, au cas où l’instance attendue fonctionnerait comme prévu, de s’approvisionner dans les pharmacies des hôpitaux publics en médicaments qui ne sont pas actuellement disponibles dans les officines. Il est à comprendre clairement que les patients ne seront plus obligés de s’endetter pour acquérir un paquet de gellules réservées à une maladie chronique.
Donc, l’une des revendications fondamentales visant à mettre un terme définitif à «la misère médicamenteuse publique» qui s’est installée dans nos hôpitaux et dispensaires bien avant la révolution et «qui s’est renforcée malheureusement durant la décennie de braise». Sans oublier la gangrène qui marque les pharmacies des hôpitaux publics du fait de la razzia que connaissent ces officines quasi-quotidiennement de la part des cadres et ouvriers exerçant dans les institutions hospitalières étatiques. Il s’agit des vols de médicaments menés au vu et au su de tout le monde.
Le Président de la République insiste, après avoir réussi à résoudre la crise financière de la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT), à ce que le secteur de la santé publique renoue avec son image d’antan et à ce que les Tunisiens se réconcilient avec l’hôpital public, outre l’intérêt qu’il porte quotidiennement aux compétences médicales nationales qui refusent toujours courageusement le chant des sirènes des pays du Golfe et de l’Europe pour qu’ils aient l’opportunité de faire valoir leur expertise et leur savoir-faire... - Lire cet article
Le secteur de la pharmacie, notamment celle hospitalière, fait face à de nombreux défis comme l’innovation et la souveraineté pharmaceutique. Lors du 2ème Congrès de la pharmacie hospitalière de l’Afrique, il a été surtout question de maîtriser toute la chaîne de distribution des médicaments.
La deuxième édition du Congrès de la pharmacie hospitalière de l’Afrique, tenue ce week-end à Mbour, a étalé des enjeux cruciaux pour la santé publique, notamment l’amélioration de la disponibilité des médicaments, la gestion optimisée des produits anticancéreux et le rôle capital du pharmacien hospitalier.
Cette rencontre, parrainée par la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna), a réuni des professionnels de neuf pays africains francophones, ainsi que des experts européens. Au cœur des discussions, l’engagement de la Pna à soutenir les hôpitaux a été souligné. Dr Seydou Diallo, Directeur général de la Pna, a insisté sur la mission régalienne de sa structure : «Il s’agit de l’approvisionnement, du stockage et de la distribution de médicaments à travers tout le pays. Là où le besoin se fait sentir, on a l’obligation de rendre les médicaments disponibles et accessibles.» Il a précisé que la Pna considère les hôpitaux comme son «client premier».
Dr Diallo a réitéré la volonté de garantir qu’un malade entrant à l’hôpital rencontre une «zéro prescription» non satisfaite, mettant fin au marathon des ordonnances. «A travers les pharmaciens hospitaliers, on veut rendre disponibles tous les médicaments d’urgence, tous les médicaments essentiels pour le bien-être de nos patients», a-t-il souligné.
Une innovation majeure présentée lors du congrès concerne la gestion des médicaments anticancéreux, souvent subventionnés par l’Etat. Dr Mor Fall, président des pharmaciens hospitaliers du Sénégal, a mis en évidence le problème des pertes importantes, estimées entre 12 et 15%, dues aux méthodes de préparation traditionnelles. Pour y remédier, l’accent est mis sur la mise en place des Unités de reconstitution des cytotoxiques (Urc). Ces unités permettraient à l’Etat du Sénégal d’économiser au minimum 15% sur la facture de ces traitements vitaux.
Dr Mor Fall a expliqué l’impact : «Cet aspect pharmaco-économique, c’est vraiment pour accompagner l’Etat, soit pour recruter beaucoup plus de malades, soit diminuer sa facture.»
Ces Urc, ainsi que la pharmacovigilance et la stérilisation hospitalière, constituaient les principaux sous-thèmes du congrès... - Lire cet article
Novo Nordisk, en partenariat avec les laboratoires pharmaceutiques Laprophan, a officiellement lancé le Sémaglutide au Maroc, un traitement innovant destiné aux patients atteints de diabète de type 2. Présenté en dosages de 0,25 mg, 0,5 mg et 1 mg, ce médicament se distingue par une administration pratique, une seule injection par semaine, et par son efficacité sur le contrôle glycémique, le poids, ainsi que la protection cardiovasculaire et rénale.
Une problématique de santé publique
Le diabète de type 2 touche actuellement environ 2,6 millions de Marocains, avec des complications sérieuses telles que maladies cardiovasculaires et rénales. Pour le Pr Nawal El Ansari, chef du service d’Endocrinologie à l’Hôpital Mohammed VI de Marrakech, « le Sémaglutide offre un nouveau standard de traitement, réduisant les risques de complications graves lorsque la maladie est correctement gérée ».
Une journée scientifique riche en échanges
L’événement a rassemblé plus de 400 professionnels de santé, ainsi que Mme Berit Basse, ambassadrice du Danemark au Maroc, qui a salué la contribution de Novo Nordisk au développement de la prise en charge du diabète grâce à l’innovation thérapeutique... - Lire cet article
Face aux leçons de la pandémie, Dakar a accueilli du 28 au 31 octobre dernier, le 8ᵉ Forum Galien Afrique, consacré à la souveraineté sanitaire du continent. Chercheurs, responsables politiques, entrepreneurs et jeunes talents s’y sont donné rendez-vous pour transformer l’ambition d’autonomie en actions concrètes.
La capitale sénégalaise a abrité du 28 au 31 octobre, le 8ᵉ Forum Galien Afrique, placé sous le thème « Souveraineté sanitaire : un impératif pour l’Afrique ». Ce rendez-vous, qui réunissait décideurs, scientifiques et investisseurs, entendait inscrire durablement la santé au cœur des politiques publiques africaines.
Ouvrant la rencontre, le ministre sénégalais de la Santé, le Dr Ibrahima Sy, a rappelé que « la souveraineté sanitaire n’est pas un slogan, mais une nécessité vitale ». Il a insisté sur l’importance pour le continent de produire localement médicaments et vaccins, de définir ses priorités et de garantir à chaque citoyen un accès équitable aux soins. Pour lui, cette ambition ne sera possible que par une mobilisation collective et une coopération régionale renforcée.
La présidente du Forum, le Pr Awa Marie Coll Seck, a, pour sa part, décrit l’événement comme une « plateforme de transformation ». Mettant en avant le rôle central des femmes et des jeunes dans cette dynamique et soulignant l’importance des partenariats public-privé pour atteindre l’autosuffisance sanitaire. Le prix Galien Afrique, remis en clôture, a récompensé les chercheurs et innovateurs qui contribuent à l’excellence scientifique du continent.
Présidente du Comité scientifique, le Dr Magda Robalo a précisé que le Forum, « vise à passer du potentiel aux réalisations concrètes »... - Lire cet article
La coordination syndicale des médecins généralistes du secteur privé exprime son inquiétude face au projet du ministère de la Santé. Elle dénonce des risques pour la sécurité des patients, l’absence de contrôle sur les substitutions pharmaceutiques et l’absence de concertation scientifique, et appelle à un moratoire immédiat jusqu’à une révision transparente et rigoureuse du guide. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.
La Coordination syndicale des médecins généralistes du secteur privé a exprimé sa profonde inquiétude face au projet du ministère de la Santé et de la Protection sociale relatif au «Guide des médicaments génériques», estimant qu’il présente de graves dysfonctionnements techniques, humains et organisationnels. Les médecins demandent la suspension immédiate du projet et l’ouverture de consultations élargies avant toute mise en œuvre, indique le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mercredi 5 novembre.
Selon la coordination, sa mise en application sur le terrain serait quasi impossible et représenterait un risque direct pour la sécurité des patients. Elle dénonce en particulier la disposition permettant au pharmacien de remplacer un médicament prescrit par son équivalent générique sans l’accord du médecin, ce qui constitue selon elle une atteinte au principe fondamental de la responsabilité médicale.
Si la coordination se dit favorable à toute initiative visant à réduire le coût des traitements et à améliorer l’accès aux médicaments, elle souligne de nombreuses failles dans la conception du projet. Parmi celles-ci, figurent l’absence d’équivalence biologique réelle entre certains génériques et leurs originaux, le manque d’études scientifiques publiées et l’absence de normes de contrôle strictes garantissant la sécurité et l’efficacité des substitutions, écrit Al Ahdath Al Maghribia.
La coordination relève également de fortes disparités de qualité entre les laboratoires producteurs ainsi que des différences dans les composants secondaires, susceptibles de provoquer des effets indésirables, notamment chez les patients atteints de maladies chroniques ou sensibles à certains additifs. La coordination estime par ailleurs qu’il est impossible de suivre efficacement les opérations de remplacement en raison de l’absence d’un système numérique unifié de traçabilité des médicaments, ce qui ouvre la voie à des pratiques désordonnées et à des conflits de responsabilités, lit-on encore depuis Al Ahdath Al Maghribia. Elle déplore également l’absence fréquente des pharmaciens titulaires dans leurs officines, où ils sont souvent remplacés par des assistants non qualifiés, ce qui rend illusoire l’idée d’un «remplacement responsable».
Le manque de formation scientifique et juridique des assistants en pharmacie augmente le risque d’erreurs thérapeutiques et compromet la sécurité des patients. Enfin, la coordination critique la marginalisation des instances scientifiques et professionnelles dans l’élaboration du projet, qualifiant la démarche de technico-administrative et verticale, alors que le sujet touche directement à la sécurité sanitaire des citoyens. Elle appelle le ministère à suspendre le projet dans l’attente d’une refonte basée sur des critères scientifiques et institutionnels transparents, garantissant une réelle équivalence biologique...
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